Les journaux marocains de ce weekend ont traité notamment de la lutte écologique, menée sous l’égide du Roi, contre les produits plastiques et les accusations de la presse algérienne contre le gouvernement marocain à propos du nouveau projet du code de la presse et de l’édition, la décision de quatre syndicats d’internationaliser leur différend avec Benkirane et l’enquête sur des agents de sécurité accusés de faciliter l’introduction de la drogue à +Okacha+ ainsi que d’autre sujet d’actualité.
Le Maroc mène un « combat écologique » contre le plastique, sous l’égide du Roi
Le Maroc se prépare pour honorer ses engagements en 2016 dans le domaine écologique, d’autant plus qu’il accueillera, l’année prochaine, la COP22 dont le Roi Mohammed VI, en personne, supervise les préparatifs.
Le journal +Akhbar Al Yaoume+ rapporte ainsi que le ministère de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, a tenu l’une des plus importantes réunions entre les responsables de ce département ministériel et les professionnels de la production du papier, réunion qui a abouti à la décision de remplacer les sacs en plastique par ceux en papier recyclable, à partir du 1er janvier 2016.
Le journal ajoute qu’il a également été décidé de faire appel aux éboueurs dans cette +guerre+ en mettant à leur disposition des triporteurs pour la collecte des sacs en plastique et des produits susceptibles d’être utilisés dans la production du papier en remplacement des sacs en plastique.
Des syndicats internationalisent leur différend avec Benkirane
Le climat de tension se poursuit entre des centrales syndicales et le gouvernement, sur fond de la réforme des régimes de retraite, dont les syndicats réfutent les options proposées par le gouvernement, tout en préférant les leurs.
Selon le journal +Al Akhbar+, l’Union marocaine du travail (UMT), la confédération démocratique du travail (CDT), la Fédération démocratique du travail (FDT) et l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) ont décidé de porter plainte devant l’Organisation Internationale du Travail (OIT) à Genève contre le gouvernement, qu’ils accusent de violer la convention internationale sur le droit à la négociation et de violer la déclaration internationale des droits économiques et sociaux essentiels de 1998.
Les centrales syndicales ont également décidé, selon le même journal, d’écrire aux secrétaires généraux des partis politiques pour attirer l’attention sur l’impasse politique dans laquelle le gouvernement Benkirane pousse le pays, ainsi que sur les conséquences politiques, sociales et économiques de cette situation sur l’avenir du pays.
La presse algérienne accuse le Maroc de vouloir faire taire les voix
La presse des voisins de l’Est n’a pas hésité, comme à son habitude, de lancer des +jugements+ sur les projets du gouvernement et les textes relatifs à la constitution marocaine, en choisissant, cette fois, d’entrer en ligne à propos du projet du Code de la presse et de l’édition, qui a portant, suscité d’intenses débats entre le ministère de la communication et les institutions de la presse.
Le Journal +Akhir Saa+, rapporte à ce sujet que le journal algérien +Algérie Times+ a titré l’un de ses articles, « le gouvernement marocain adopte un projet de code de la presse pour faire taire les voix », texte dans lequel, le journal algérien estime que le nouveau code de la presse vise à opprimer les journalistes en prévoyant des peines allant jusqu’à cinq ans de prison.
+Akhir Saa+ rappelle que le ministère de la communication explique, que le nouveau Code de la presse et de l’édition prévoit, (contrairement à ce que prétend le journal algérien) la suppression des peines de prison et leur remplacement par des peines de substitution, la reconnaissance de la presse numérique, la protection légale du secret des sources d’information et l’octroi à la seule justice du droit d’interdiction des journaux et leur saisie.
Enquête sur des agents de sécurité accusés de faciliter l’introduction de la drogue à +Okacha+
La brigade nationale de la police judiciaire a procédé à l’audition de deux agents de sécurité en fonction à la cour d’appel de Casablanca et trois détenus à la prison de +Oukacha+, dans le cadre d’une enquête judiciaire sur les circonstances de la tentative d’introduire une quantité importante de la drogue dans cette prison.
Le journal +Al Massae+ assure, dans son édition de ce weekend que les deux agents de sécurité ont été placés en garde à vue sur instruction du parquet général, suite à la citation de leurs noms par un prisonnier détenteur de quantités de drogue destinées à d’autres détenus.
Le journal précise que les gardiens de la prison ont découvert une quantité importante de drogue chez un détenu de retour du tribunal, drogue qu’il a tenté d’introduire dans la prison.
Le détenu a fini par avouer que les stupéfiants lui ont été remis par un gardien de la sécurité au siège de la cour d’appel de Casablanca.