Le ministère de l’intérieur a mobilisé ses services au niveau des provinces et préfectures pour la pose de caméras destinées à enregistrer les opérations de vote pour l’élection des présidents des conseils communaux et régionaux et celle des bureaux, afin de couper court à toute contestation, rapporte lundi le journal « Assabah ».
Cette mesure intervient après une série de plaintes reçues par la commission gouvernementale chargée du suivi des opérations électorales, et co-présidée par le ministre de la justice et des libertés Mostapha Ramid et le ministre de l’intérieur Mohamed Hassad.
Selon le journal «Assabah», la commission devra statuer sur ces plaintes émanant des candidats, aussitôt après l’annonce de la carte définitive des présidents des conseils des villes et des régions. Ces plaintes comportent des accusations graves sur un négoce véreux allant même jusqu’ à proposer des chèques en blanc à des candidats en contrepartie de leur vote pour la présidence de tel ou tel candidat, indique-t-il.
Sure le même sujet, le journal «Al Akhbar» écrit sous un gros titre à la «une»: « Les craintes du recours aux +gros bras+ et à la violence jettent une ombre sur les élections des présidents des collectivités locales». Ces craintes sont justifiées au regard des enjeux de l’élection du président de la région, qui intervient pour la première au suffrage direct et public, et de manière simultanée au niveau de toutes les régions.
Pour sa part, le journal «Akhbar Al Youm » pronostique que le Rassemblement National des Indépendants pourrait brouiller toutes les cartes le jour décisif de la bataille pour les régions, relevant qu’au moment où toutes les données arithmétiques font pencher la balance du côté des partis de de l’opposition pour remporter huit régions, en raison du plus grand nombre de sièges dont ils disposent, contre quatre régions seulement pour les partis de la majorité, ces données risquent de changer au moins dans trois régions, avec à leur tête Tanger-Tétouan où le Rassemblement National des Indépendants suggère qu’il va voter pour Elias El Omari, du Parti Authenticité et Modernité, et non pas pour le candidat du Parti de la Justice et du Développement, Saïd Khaïroun.
Le même journal signale que le reniement par le RNI de l’accord d’alliance de la majorité concerne aussi la région de Draâ-Tafilalet et celle de Casablanca Settat. A ce propos «Akhbar Al Youm» rapporte une déclaration, sous le couvert de l’anonymat, d’un dirigeant du PJD affirmant que «le RNI pourrait payer chèrement, au niveau du gouvernement,son volte face dans les régions ».
Selon ce dirigeant, d’autres manœuvres sont le fait, cette fois-ci, d’Elias El Omari qui a fait parvenir un message au PJD, à travers un émissaire, signifiant : «Renoncez à la candidature pour la présidence de la région Tanger-Tétouan, en contrepartie de notre soutien pour la présidence des villes de Ksar El Kébir, Larache et Ouezzane». Mais , selon lui le PJD a opposé son refus.
Dans le même sillage, «Al Ahdath Al Maghribia» indique qu’Elias El Omari risque de perdre la présidence de la région Tanger-Tétouan s’il ne garantit par les voix de neuf conseillers de son parti en faveur de la candidature de M. Rachid Talbi Alami pour la présidence de la ville de Tétouan.
Le journal s’attend à ce que les heures à venir connaitront des développements importants, avec notamment la venue dans la région de dirigeants du PAM et du Parti de l’Istiqlal pour tenter de trouver une sortie à la crise qui met Elias El Omari dans une situation malaisée, bien qu’il dispose d’une majorité confortable. C’est la volte-face et l’insistance des cadres régionaux du RNI à s’assurer d’un soutien du PAM à Tétouan avant de trancher la région Tanger, qui place Elias El Omari dans une situation délicate, selon le journal.
« Al Massae », fait une relation des faits toute différente, selon laquelle le RNI et « le Mouvement Populaire se désengagent de leur alliance avec le PJD et soutiennent El Omar dans sa quête de la présidence de Tanger-Tétouan ». Le journal qualifie le soutien des partis de Salaheddine Mézouar et de Mohand Laenser à Elias El Omari de «trahison» de leur allié dans l’équipe gouvernementale».
«Al Massae» révèle que le RNI a tenu une réunion régionale qui s’est achevée sur la décision de soutenir El Omari alors que le MP s’oriente, lui aussi, vers le lâchage de la coalition de la majorité au niveau de la région Tanger-Tétouan. De la sorte, Elias El Omri peut estimer avoir tranché, dans une large mesure, en sa faveur les élections qui se dérouleront ce lundi, face à Saïd Khaïroun, le candidat du PJD, conclut-il.






