Le vote du parlement européen sur l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme au Sahara, constituent le thème principal traité par l’ensemble des journaux marocains de samedi.
Ils se se sont également intéressés à la déclaration d’un dirigeant du groupe +Al Adl Wal Ihsane+ estimant que les tentatives d’attiser les divergences entre son groupe et le Parti de la Justice et du Développement (PJD) relèvent de la tyrannie, à l’octroi aux Walis et Gouverneurs de la qualité d’ordonnateur du Fonds de développement humain et à l’affaire de l’inscription du ministre Moubdii, qui détient pas de diplôme du Baccalauréat, à la faculté de droit Souissi (Rabat).
Tentatives tyranniques d’accentuer les divergences entre Al Adl Wal Ihsane et le PJD
Le porte-parole du Groupe Al Adl Wal Ihsane, Fathalla Arsalane a affirmé qu’il n’existe aucune tension entre le Groupe et »nos frères du PJD » ou d’autres partis politiques, reconnaissant toutefois qu’il existe de grandes divergences en matière d’appréciation politique et des prises de position, comme il y a des moments où s’installent de véritables sentiments d’appréciation des uns et des autres, malgré l’échange de certaines critiques sévères, qui restent limitées et informelles.
Selon le journal +Al Massae+, le responsable du groupe affirme que ce dernier est parfaitement au fait des tentatives qui visent à exploiter cette situation pour ‘’attiser les feux’’ de la tension entre +Al Adl Wal Ihsane+ et le + PJD +.
Dans un entretien avec le journal, Fathallah Arsalane a évoqué le refus de son groupe de divulguer le nombre de ses adhérents, expliquant qu’il veut éviter les restrictions à ses adhérents, ajoutant que si son groupe avait la permission de travailler publiquement et légalement tout en bénéficiant des moyens de l’Etat, toutes ces données seraient alors connues de tous.
Benkirane délègue aux Walis et Gouverneurs la qualité d’ordonnateurs du Fonds du développement humain.
Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a signé un décret en vertu duquel il délègue aux Walis et Gouverneurs des provinces et préfectures l’autorité d’ordonnateur du Fonds de soutien de l’Initiative Nationale du Développement Humain (INDH) et l’approbation ses marchés des approvisionnements, des travaux et service ainsi que leur annulation.
Le journal +Aâkhir Saâ+ rappelle à ce sujet, que le Projet de Loi de Finance 2016 consacre environ 306 milliards de centimes à la caisse noire réservé au soutien du Fonds.
Sur autre plan, le journal indique que la Maroc occupe les derniers rangs parmi les pays d’Afrique du Nord et du Moyen Orient (MENA) dans un rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement Humain 2015, derrière Qatar, l’Arabie saoudite, l’Egypte, l’Algérie, la Tunisie et la Libye.
Sans Baccalauréat, le Ministre Moubdii décroche une inscription à la faculté de droit de Rabat-Souissi
Le ministre délégué de l’éducation nationale et la formation professionnelle a révélé lors d’un colloque sur la Créativité et l’Innovation à la faculté de droit de Rabat-Souissi que son collègue, Mohamed Moubdii est devenu étudiant, le félicitant pour avoir décroché son inscription dans la section du +droit public +, rapporte le journal + Al Akhbar+.
Le journal relève par ailleurs que le ministre délégué n’a pas expliqué aux participants comment Moubdii s’y est prix, surtout qu’il n’est pas détenteur du diplôme du Baccalauréat, comme l’a d’ailleurs affirmé le ministre Moubdii lui-même.
Rencontre de haut niveau Maroc-Amnesty International à Londres
Le journal +Al Massae+ rapporte que le Directeur Général d’+Amnesty International Maroc + assistera à une réunion de haut niveau regroupant le gouvernement marocain et des organisations de droits de l’homme, au siège du Secrétariat général de cette Organisation à Londres, pour débattre de questions ayant trait au domaine des Droits de l’Homme afin de dissiper les malentendus avec le ministère de l’intérieur.
Le responsable d’Amnesty International au Maroc, qui réagissait à l’interdiction d’organiser, ce samedi, une activité à Tanger, a rappelé que les activités de cette organisation font l’objet, d’interdiction et empêchement, depuis le discours du ministre de l’intérieur du 15 juillet 2014 devant le parlement, accusant les organisations des droits de travailler selon des agendas extérieurs, qui portent préjudice à la réputation et la sécurité du Maroc.