Un diplomate algérien basé à Londres et opposé à la gestion financière de la politique extérieure du régime a annoncé avec fracas sa démission, affirmant que «jamais» il n’avait été témoin «à tant de manquements à l’honneur» des représentants de son pays, selon plusieurs sources concordantes.
Dans une lettre cinglante à obtenue par Barlamane.com et datant du 25 août, Ahmed Amine Bouguerra émet de graves accusations contre une partie du corps diplomatique algérien : comportement contraire à l’éthique, enrichissement personnel et favoritisme, trafic d’influence, entre autres.
Ahmed Amine Bouguerra a envoyé un courriel à des collègues diplomates pour annoncer sa décision, ainsi qu’au chef de la diplomatie algérien, Ramtane Lamamra.
M. Bouguerra – dont le nom apparaît bien dans l’annuaire officiel des diplomates algériens à l’étranger – dit avoir travaillé depuis douze ans au ministère algérien des Affaires étrangères. Il a dénoncé des comportements et des crimes financiers d’une ampleur inédite.
«La médiocrité règne et l’esprit de la justice issu de l’âme des constitutions est bafoué. Les responsables malhonnêtes ne sont jamais réformateurs car ils n’ont pas l’intention d’arranger les choses», peut-on lire dans cette lettre, publiée par plusieurs opposants algériens également.
Cette démission, qui, selon plusieurs sources, n’est pas la première d’un diplomate algérien pour les mêmes raisons, mais est sans doute la plus publique, devrait encourager d’autres collègues à suivre l’exemple, a souligné une source proche du dossier.






