Dans ce «mini-Super Tuesday», l’ancien vice-président a déjà remporté quatre des six États appelés mardi à voter, dont le Michigan. Cela pourrait avoir un impact décisif sur la suite de la course à l’investiture.
Joe Biden a pris, mardi 10 mars, un avantage déterminant dans les primaires démocrates et a tendu la main à son adversaire Bernie Sanders pour battre « ensemble » Donald Trump lors de la présidentielle de novembre aux Etats-Unis.
Idaho, Mississippi, Missouri et, surtout, Michigan, prise symbolique : l’ancien vice-président de Barack Obama a largement remporté au moins quatre des six États en jeu lors de ce « mini-Super Tuesday ». Le sénateur Bernie Sanders n’a pour l’heure remporté que le Dakota du Nord, selon les projections des médias américains données mercredi. Les résultats de l’État de Washington sont encore attendus.
Joe Biden, 77 ans, grand favori depuis ses victoires des dix derniers jours et les ralliements en cascade d’ex-candidats modérés, a confirmé sa capacité à s’imposer très largement dans le Sud des États-Unis et auprès des Afro-Américains, un électorat-clé pour les démocrates. Mais aussi au-delà, dans un bastion industriel du Midwest comme le Michigan, que les démocrates espèrent ravir le 3 novembre à Donald Trump qui y avait remporté une victoire surprise en 2016. Grâce à ses victoires très nettes, il a engrangé de nombreux délégués appelés à désigner, en juillet, le candidat démocrate à la Maison Blanche. Et son avance semble toujours plus difficile à rattraper pour « Bernie », 78 ans.
Joe Biden et Bernie Sanders ont dû annuler leurs meetings prévus mardi soir dans l’Ohio en raison du coronavirus, venu pour la première fois perturber la campagne. Mardi, plusieurs millions d’Américains ont toutefois pu voter sans incident. A l’exception d’Elizabeth Warren, qui n’a pas fait connaître sa préférence, les anciens grands candidats – Michael Bloomberg, Pete Buttigieg, Amy Klobuchar, Kamala Harris et Cory Booker – se sont ralliés à celui qui est désormais archifavori des primaires.
Tous appellent les démocrates au « rassemblement » derrière lui pour éviter que Donald Trump n’emporte un second mandat de quatre ans. Conscient que son âge peut être un handicap, même si son adversaire est plus âgé que lui, Joe Biden s’est présenté comme un « pont » vers une nouvelle génération de dirigeants démocrates.






