Le prix Nobel de la littérature a été remis au romancier britannique Kazuo Ishiguro.
Alors que les critiques et bibliophiles pariaient sur la victoire du Kenyan Ngugi wa Thiong’o, favori ces dernières semaines, et sur celle des grands Philip Roth, Amos Oz et Haruki Murakimi qui tenaient la corde depuis moult années, les académiciens suédois ont finalement décidé de remettre le prix Nobel de littérature à Kazuo Ishiguro, romancier britannique d’origine japonaise.
Né au Japon, le jeune Kazuo suit très jeune à l’âge de 6 ans, son père pour l’Angleterre, pays qui deviendra sa patrie de cœur. Toute la famille quitte le Japon et s’installe dans le Surrey. Son père, océanographe, y est muté afin de travailler sur les développements pétroliers de la mer du Nord.
Son premier roman, Lumières pâles sur les collines, paru en 1982, lui vaut l’attention de la critique ainsi qu’un prix décerné par la Royal Society of Literature.
D’autres livres suivront, renforçant à chaque fois son succès. Mais Kazuo Ishiguro ne se limite pas à l’édition: attiré par le cinéma, il écrit également des scénarios, et a vu un de ses romans, Les Vestiges du jour, adapté par le réalisateur James Ivory. En 2005, il faisait partie de la liste des cent meilleurs auteurs anglophones choisis par leTimes. La même année, il composait le scénario du film La Comtesse blanche et retrouvait derrière la caméra, le cinéaste américain.
À noter que, ce choix s’inscrit dans la droite lignée de la politique «idéaliste» des sages, ainsi que le soulignait la spécialiste Josepha Laroche dans un essai sur le Nobel, qui rivalisent à chaque fois de talent pour nous surprendre. L’auteur succède au chanteur Bob Dylan.






