Le procès en appel d’Omar Radi, qui purge une peine de six ans dans une double affaire d’«espionnage» et de «viol», continue à Casablanca mais avec un lot de désinformations massives.
L’audience du 15 février a été marquée par un déluge de contrevérités. Selon des médias, dont Al-Yaoum24 (dont ses ex-responsables, le directeur de publication et le rédacteur en chef se trouvent en prison) et Yabiladi, la plaignante, Hafsa Boutahar, a été absente, ce qui a poussé le juge à ajourner le procès. Absolument faux, selon nos sources. Alors que l’affaire s’approche de son dénouement, les démêlés judiciaires de Omar Radi sont dépeint comme une «affaire politique» par son entourage à travers des sorties sur les réseaux sociaux.
Omar Radi été condamné le 19 juillet 2021 à six ans de prison ferme. Arrêté en juillet 2020, il est accusé «d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat» et d’avoir reçu des «financements étrangers» en lien avec «des services de renseignement».
Omar Radi a également été inculpé de «viol» et d’«attentat à la pudeur», après qu’une ex-collègue du site Le Desk l’a accusé de l’avoir agressée le 12 juillet 2020. Son comité de soutien s’affaire depuis de longues semaines à intimider la justice dans cette affaire.
Imad Stitou, âgé de 32 ans, a écopé d’un an de prison, dont six mois ferme, dans l’affaire de viol. Il a été poursuivi pour «non-assistance à personne en danger». Laissé en liberté, il a fui en Tunisie selon nos sources.
Les deux hommes ont également été condamnés le 6 août dans une autre affaire à trois mois de prison avec sursis pour «ivresse publique».
Les autorités marocaines assurent que son procès «n’a rien à voir avec son travail journalistique», qu’il a suspendu depuis des années déjà.






