Les avocats de Donald Trump ont tenté lundi de reprendre l’offensive après les révélations explosives d’un ancien conseiller de la Maison Blanche qui ont fragilisé la défense du président américain dans son procès en destitution devant le Sénat.
Les avocats de Trump se sont lancés lancés dans une attaque en règle contre l’ancien vice-président démocrate Joe Biden, un possible rival à l’élection présidentielle du 3 novembre. Le milliardaire républicain fait l’objet de cette procédure historique pour avoir demandé à l’Ukraine d’enquêter sur Joe Biden et sur les affaires de son fils Hunter dans ce pays gangrené par la corruption.
Majoritaires à la Chambre des représentants, les démocrates l’ont mis en accusation pour « abus de pouvoir » et « entrave au travail du Congrès » le 18 décembre sans aucune voix républicaine. Ils estiment que le président a essayé de « salir » son adversaire potentiel pour faciliter sa réélection et qu’il a utilisé les moyens de l’Etat, notamment en gelant une aide militaire cruciale pour Kiev, pour parvenir à ses fins.
Dans sa plaidoirie, la défense de Donald Trump a affirmé que la destitution était une « arme thermonucléaire » trop dangereuse pour s’appliquer en l’absence de « crime » au sens pénal du terme. »L’abus de pouvoir est une arme politique. Elle devrait être utilisée contre des adversaires politiques et laissons les électeurs en décider », a martelé le célèbre constitutionnaliste Alan Dershowitz, dernier à plaider lundi.
Dans un long exposé aux allures de cours magistral, il est allé plus loin que l’argument-phare de la Maison Blanche selon laquelle il n’y a pas eu de « pression » sur Kiev ou de « donnant-donnant ». Une stratégie fragilisée par les révélations de l’ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton. « Le donnant-donnant n’est pas un cas d’abus de pouvoir, cela fait partie de la politique étrangère conduite par les présidents depuis le début », a expliqué l’avocat devant les sénateurs. « Rien dans les révélations de M. Bolton, même si elles sont vraies, pourrait être du niveau de l’abus de pouvoir et de la destitution », a-t-il martelé.






