La Chambre des représentants a adopté, tard dans la soirée de mardi, en séance plénière, le projet de loi sur l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discriminations (APALD).
Ce projet avait, rappelle-t-on, été soumis le 5 mai dernier à la Commission des secteurs sociaux et a été voté à 10 voix pour et (seulement) 2 contre. La séance a été marquée par l’absence des groupes parlementaires de l’opposition, qui, pourtant, se sont engagés à être présents en nombre et à voter contre le projet de loi.
Ce projet de loi, prévue aux articles 19 et 164 de la Constitution, avait un suscité un vif débat entre la majorité et l’opposition soutenue en cela par les associations féministes, selon lesquelles « le projet de loi fait abstraction des propositions et recommandations, émises ces trois dernières années par les différents intervenants ». Parmi celles-ci, l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) pour qui, l’APALD, telle que prévue dans ce projet de loi ne pourra aucunement influer sur les politiques publiques relatives à l’instauration de l’égalité, de la parité et de la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes.
Elles en veulent également pour preuve le point de vue du Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui relève certains obstacles dans ce projet de loi notamment concernant la prévention des discriminations et la promotion de l’égalité.