Les propos tenus récemment par le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-Moon, lors de sa visite dans la région, ont suscité une vague d’indignation et de protestation de la part des autorités marocaines, classe politique et société civile confondus.
Certains partis se sont déjà exprimés à ce propos comme le Mouvement Populaire (MP) selon lequel Ban Ki-moon « a porté atteinte au peuple marocain et aux sahraouis marocains séquestrés » à Tindouf,
Même son de cloche chez l’UC qui parle de « partialité condamnable en faveur d’une entité fantoche qui menace la paix et la stabilité dans la région ».
Quant à l’Union socialiste des forces populaires (USFP), son bureau politique y voit, dans ces propos, un « coup de trahison » à l’adresse de l’Etat marocain qui n’a cessé de coopérer de bonne foi avec les Nations Unies pour le règlement du conflit artificiel autour du Sahara marocain.
De son coté, le Parti de l’Istiqlal considère que les déclarations du SG de l’ONU et ses positions provocatrices n’affaibliront point la volonté du peuple marocain de continuer à défendre son intégrité territoriale et sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national, de Tanger à Laguira, affirmant que toute tentative d’entraver ce droit légitime sera vouée à l’échec.
Alors qu’on s’attendait à ce que le parti qui dirige le gouvernement, en l’occurrence le Parti de la justice et du développement (PJD) réagisse le premier, eu égard au fait que son secrétaire général n’est autre que le chef de ce gouvernement, concerné au premier chef par les propos de Ban-Ki-moon, force est de constater que, jusqu’à présent, cette formation politique s’emmure dans un silence assourdissant. Une situation de déjà vu lorsqu’on se rappelle de situations pareilles où le Maroc était visé.
A se demander si le parti de Abdelilah Benkirane préfère adopter une attitude de « wait and see » pour ne pas trop se « mouiller », ou si les instances de sa formation ont du mal à réagir « à chaud », préférant que les choses se tassent, ou peut être même guetter l’attitude des autres formations politiques avant d’accoucher. Autant d’interrogations qui font que le PJD brille par son absence d’un débat et d’une campagne d’indignation, voire d’un tollé général suscité par la sortie fracassante de Ban Ki-moon. Pourtant, chez notre voisin de l’est, l’Algérie pour ne pas la nommer, les rouages de l’Etat algérien et ses porte-voix se sont déjà lancés dans une campagne contre le Royaume l’accusant d’avoir presque insulté le secrétaire général de l’ONU qui n’a fait que son devoir en s’exprimant en faveur d’une « cause juste pour les sahraouis ». Même certains hommes politiques de ce pays se sont prêtés au jeu pour jeter leur anathème sur le Maroc, leur ennemi juré.
Alors qu’attend le PJD et son chef pour piper mot sur cette affaire ?






