Décidément, alors que le Maroc vient d’être classé 123e sur 140 en matière de générosité, on apprend qu’à Marrakech, les tenanciers de bars et les propriétaires de boites de nuit dans la ville ocre rechignent à mettre la main dans la caisse pour aider à sortir le club de football de leur cité de la crise financière dans laquelle il se débat.
Sollicités par le Wali de la région pour adhérer à la campagne de soutien au Kawkab de Marrakech qui n’arrive pas à couvrir les frais de maintien de son terrain, ces commerçants de nuit ont fait savoir qu’ils seraient prêts à faire un geste à condition que les autorités leur accordent une extension d’une heure des heures d’ouverture. Rien que ça, une heure de plus pour remplir encore les caisses sachant que les pauvres consommateurs et accrocs à l’alcool, une fois bien arrosés, ne veulent plus quitter les lieux d’ou ce son des caisses enregistreuses qui n’en finit pas et que tous les commerçants adorent entendre.
Selon le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du weekend, les tenanciers de ces bars dont le nombre s’élèverait à 36, un chiffre certes inférieur à celui des mosquées, trouvent la somme de 10.000 dirhams (un million de centimes) un peu élevée. Pour compenser cet « impôt », ils demandent une heure de plus d’ouverture légale qui leur permettra certainement de gagner plus d’argent voire, dépasser même ladite somme. Charité bien ordonnée commence par soi-même, dit l’adage et dans l’univers de la nuit à Marrakech, on tient coûté que coûté à l’appliquer.
Plus cupide que ces tenanciers, tu meurs.






