Puneet Talwar, ambassadeur des États-Unis au Maroc depuis novembre 2022, a quitté ses fonctions, a annoncé jeudi 16 janvier la lettre d’information Africa Intelligence. Avant son départ, il a tenu une de ses dernières rencontres officielles à Rabat avec Nadia Fettah, ministre de l’économie et des finances. Cette réunion a symbolisé la clôture d’un mandat marqué par des avancées notables dans les relations entre les deux pays.
Durant ses deux années à Rabat, M. Talwar a joué un rôle central dans le renforcement des partenariats bilatéraux entre les États-Unis et le Maroc. Il a supervisé plusieurs initiatives dans des domaines stratégiques, notamment l’approfondissement de la coopération militaire bilatérale, illustré par des exercices conjoints réguliers et des échanges technologiques pour moderniser les capacités de défense marocaine. Sous son mandat, l’ambassadeur américain a parrainé des investissements privés dans les secteurs clés de l’énergie renouvelable, de l’agriculture et de l’aéronautique. Les entreprises américaines ont également été encouragées à participer aux projets d’infrastructures et à la transition énergétique du Maroc.
M. Talwar a, aussi, soutenu les programmes destinés à renforcer les échanges académiques entre les deux pays, en promouvant notamment les bourses Fulbright et des initiatives d’apprentissage de l’anglais au Maroc. Le départ de l’ambassadeur américain survient dans un contexte où les relations bilatérales sont essentielles, marquées par la présence de défis sécuritaires en Afrique du Nord. M. Talwar a contribué à confirmer le rôle du Maroc comme partenaire clé dans la lutte contre le terrorisme et la promotion de la stabilité régionale.
Cette démission laisse vacant un poste stratégique dans une période cruciale à l’échelle internationale. Le Maroc, selon divers rapports, est au cœur des rivalités entre les grandes puissances économiques. Pékin, déjà fortement engagé dans des projets d’infrastructures en Afrique, intensifie ses efforts pour s’implanter dans les secteurs de l’énergie renouvelable et des technologies au Maroc. Selon des sources américaines à Rabat, aucun nom n’a encore été proposé pour succéder à M. Talwar. Cette situation pourrait perdurer plusieurs mois en raison des procédures de confirmation souvent longues au Congrès américain, particulièrement en période de transition présidentielle.