Après que beaucoup de ses alliés historiques lui aient retiré toute reconnaissance, le Polisario voient en plus, ceux du Maroc réaffirmer leur soutien au plan d’autonomie. Le 9 août dernier, le Japon réitérait son soutien à la cause du Sahara marocain en affirmant qu’il « n’a jamais soutenu ou reconnu » le polisario. Deux jours après, l’on pouvait lire sur les colonnes du prestigieux journal américain, « The Wall Street Journal » que « Ceux qui espèrent lever le drapeau sur un Sahara occidental indépendant risquent d’être déçus par l’administration Trump ». Ces deux déclarations font office d’un revers cinglant destiné au polisario, qui, ces derniers temps, multiplie les agissements et les déclarations parasitaires.
Au moment où le Maroc gagne de plus en plus d’alliés, le polisario, lui, est enfin mis à nu, et voit tout ceux qui l’ont soutenu se retirer, le condamner et applaudir le plan d’autonomie. Récemment, la Razon, un journal péruvien, a révélé que le Conseil péruvien de solidarité avec le peuple sahraoui, soutien de longue date au polisario, condamnait l’arrestation tyrannique de trois militants pour avoir participé à des manifestations pour condamner les violations des droits humains dans les camps de Tindouf. La déclaration, signée par le président du conseil, Ricardo Sanchez Serra, a également indiqué que les trois Sahraouis anti-polisario sont «soumis au harcèlement et à l’intimidation».
Rappelons qu’en février dernier, le conseil péruvien a appelé le polisario à accepter le plan d’autonomie présenté par le Maroc comme seule solution politique pour mettre fin au conflit. Pour le conseil, le soutien que le plan d’autonomie a reçu de la part de plusieurs pays démontre qu’il «représente une approche potentielle pour satisfaire les aspirations des populations du Sahara». Appuyant encore plus sa position, le même conseil avait rejeté, en mai dernier, l’autodétermination et l’indépendance comme options de résolution du conflit. Selon le conseil, la voie séparatiste n’est désormais «ni réaliste ni pragmatique et ne répond pas à une solution mutuellement acceptable».
Si même les plus grand alliés du polisario lui tournent le dos, -notamment en Amérique latine, du Sud et en Afrique- c’est que malgré toute leur volonté, ils ne peuvent plus cautionner ses agissements. Une vidéo publiée sur Facebook qui a fait le tour de la Toile hier, montre l’état inhumain dans lequel sont détenus des militants opposants du mouvement séparatiste, incarcérés dans de minuscules pièces sans aération, infestées d’insectes et de saletés.
Cette vidéo, qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux, a soulevé une vague d’indignation au sein de la communauté nationale et internationale, où plusieurs organisations, associations et activistes ont demandé l’intervention urgente et immédiate de l’ONU.
Pour couronner le tout, le polisario a adressé, il y a 3 jours, une correspondance au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, accusant le Maroc de violer le cessez-le-feu de Guergarate, le jour même où le très sérieux Wall Street Journal rapportait que pour l’administration américaine, la création d’un Etat indépendant était non-envisageable.
«Ces deux derniers jours, les autorités marocaines ont fait venir un groupe d’agents de sécurité et de renseignement marocains et les ont installés dans un site situé près de la route illégalement aménagée par le Maroc dans la zone tampon d’El Guergarate», peut-on lire sur une lettre retranscrite sur le site de l’entité séparatiste.
Il y est affirmé aussi que les autorités marocaines «ont récemment construit un bâtiment pour abriter ledit groupe et sont sur le point de construire d’autres bâtiments illégaux dans la région», et que cette présence « d’agents marocains dans la zone tampon constitue une violation grave du cessez-le-feu et de l’accord militaire n° 1», ainsi qu’une «action provocante et déstabilisante qui aggraverait la situation déjà tendue et menacerait davantage la sécurité dans la région».
Ce n’est cependant pas la première fois que le polisario choisit de porter plainte contre une chose quelconque quand il se retrouve dans de beaux draps. Il est habituel de voir le mouvement séparatiste tenter de couvrir ses frasques par une approche de victimisation et de propagande, toujours aussi inefficace.