La propagation du coronavirus et le lockdown décidé ont un impact énorme sur l’économie et le secteur bancaire. Pour les banques, tout dépendra de la durée de la perturbation.
Alors que les banques cotées ont dégagé un bénéfice de 12,2 MMDH en 2019 grâce notamment à une bonne progression du produit net bancaire, le début de l’exercice 2020 a pris une tournure inattendue, rapporte l’économiste dans son édition du jour.
L’indice sectoriel en bourse a dévissé de 26% depuis fin février. Le confinement et l’arrêt de l’activité dans plusieurs secteurs pèsent sur la production de crédit qui tourne au ralenti. L’investissement, l’acquisition de biens durables ne sont plus une priorité pour les clients.
A noter que le crédit au secteur non financier s’est nettement redressé en 2019 avec une croissance de 5,3%. La Banque centrale prévoit une hausse de 4,5% cette année, mais le contexte pourrait saper ces prévisions. Son comportement dépendra de la durée du confinement et de l’évolution de la situation sanitaire. Plusieurs banques notent qu’il y a un léger fléchissement des demandes d’octroi de crédits depuis début mars. Et la demande serait sévèrement touchée dans les prochains mois.
Dans ce contexte, l’ampleur de l’impact de la crise dans les bilans des banques va aussi dépendre de la marge de manœuvre que Bank Al-Maghrib va leur octroyer sur le plan prudentiel.