La mort de Hiba, la petite fille brûlée vive accrochée aux barreaux de la fenêtre de la maison familiale, a suscité la colère et l’indignation des citoyens. Sur la toile, les accusations fusent.
Les internautes accusent différents responsables du gouvernement de Saadeddine El Othmani, en tête desquels se trouve les entités qui ont autorisé l’entrée du chargeur qui ne répond pas aux normes de sécurité en vigueur. Ayant pris feu, il a enflammé la maison et causé de fait, la mort de la jeune enfant.
Dans une déclaration téléphonique à barlamane.com, le président de l’Association marocaine de protection et d’orientation du consommateur (AMPOC), Bouazza El Kharrati, considère que la responsabilité est celle du ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique de l’entrée des chargeurs incompatibles avec les conditions de sécurité. El Kharrati précise qu’ «actuellement, l’entrée des chargeurs électriques est soumis au contrôle du ministère de l’industrie et du commerce selon la loi 09-24».
Le président de l’Association estime que si «l’Administration des douanes et des impôts indirectes contrôle tout ce qui a relation avec la valeur monétaire, la protection du consommateur relève de la responsabilité du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie numérique».
La Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’homme (LMCDH) accuse pour sa part le gouvernement d’une organisation qui fait défaut, dans un communiqué parvenu à barlamane.com/fr. Ainsi, la LMCDH s’indigne de «l’incapacité du gouvernement de mettre en place les moyens qui permettent une intervention efficace, au moment de drames, pour la protection physique des citoyennes et citoyens».
Le ministère, selon Bouazza El Kharrati, aurait fait marquer les produits répondant aux normes de sécurité en vigueur, d’un signe de compatibilité, à savoir un C en lettre latine. Seul ce marquage indique qu’un chargeur est compatible avec les normes marocaines. Il ajoute que malheureusement, plusieurs chargeurs non griffés par le signe C, sont acheminés sur le territoire par la voie de contrebande. Ces produits de contrebande sont achetés par les citoyens et «ont déjà causé des incendies et des feux ainsi que bien des morts précédentes d’enfants, de femmes et d’hommes».
Pour la sécurité des citoyens, le président de l’Association de protection du consommateur indique qu’il faut que le ministère mène des opérations de saisie et de destruction de ces chargeurs non marqués qui ne répondent pas aux conditions exigées. Il insiste sur la responsabilité du gouvernement puisqu’il est le premier garant de la protection du consommateur. c’est aussi le gouvernement qui dispose des outils et des fonctionnaires à même de vérifier les points d’accès puisque chaque produit qui rentre au Maroc se doit d’être contrôlé.
Pour sa part, la LMCDH demande dans son communiqué au pouvoir exécutif d’ouvrir une enquête au sujet des entités qui ont échoué à secourir Hiba et de les sanctionner. La ligue demande également, que le gouvernement compense la famille des dommages matériels et psychologique qu’ils ont subi.
Quant aux mesures nécessaires pour interdire l’accès de ce type de chargeur au Maroc, Bouazza El Kharrati insiste sur la mise en oeuvre de campagnes de sensibilisation sur les méthodes d’utilisation des chargeurs et sur le renouvellement du contrôle des marchés internes, ainsi que la saisie des produits de contrebandes et la sanction de ceux qui les vendent, précisant que ces mesures sont faciles à prendre pour le gouvernement t relèvent de ses attributions.






