Le gouvernement marocain a décidé de reprendre les contacts avec l’Union Européenne (UE), a annoncé le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane lors de la réunion hebdomadaire du conseil du gouvernement jeudi à Rabat.
Le chef du gouvernement a annoncé cette décision au vu des « développements positifs » suite à la visite au Maroc de Mme Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, a indiqué le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances chargé du Budget, Idriss Azami Al Idrissi dans un communiqué lu lors d’un point de presse à l’issue du Conseil.
Cette annonce a été faite à l’issue d’un exposé présenté par la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération sur les développements des relations avec l’UE, a ajouté M. Azami.
Dans son exposé, la ministre déléguée a affirmé que la dernière visite au Maroc de Mme Mogherini, intervenue suite à la décision du gouvernement marocain de suspendre les contacts avec l’Union européenne, s’est déroulée dans un climat très positif, précisant que le Maroc a reçu à cette occasion les assurances et les garanties afin de parvenir à une solution à la crise engendrée par l’arrêt du tribunal européen.
Federica Mogherini, avait, rappelle-ton, déclaré, lors de sa visite début mars à Rabat, que Le Maroc et l’Union Européenne comptent agir la main dans la main contre la Cour de Justice de l’UE qui a décidé d’annuler, en première instance le 10 décembre 2015, l’accord agricole avec le Maroc sous pretexte qu’il couvre le Sahara. Selon l’UE, cet accord ne constitue nullement une « violation de la légalité internationale ».
Après avoir souligné que le Conseil européen est « en désaccord » avec cet arrêt, elle a indiqué avoir fourni les clarifications et les assurances nécessaires à la partie marocaine avec laquelle elle va désormais travailler en « véritables partenaires à ce sujet ».
Les discussions avec le chef de la diplomatie européenne avaient été qualifiées de « franches, constructives et inclusives », par Salaheddine Mezouar ajoutant qu’elles se sont déroulées dans « une atmosphère de respect mutuel ».