Les déplacements sempiternels à l’étranger du maire de Rabat agacent la Fédération de la gauche démocratique (FGD, opposition), qui réclame des comptes.
La netteté et l’ordre dans la gestion des deniers publics, le fonctionnement de l’administration ainsi que la clarté des procédures ne sont pas le fort des membres du Parti justice et développement (PJD). La multiplication des déplacements du maire de la capitale, Mohammed Sadiki, tant en ce qui concerne sa dimension que la mise en évidence de leur utilité, a été l’objet de l’indignation de la FGD. Les principales interrogations soulevées concernent notamment la prise en charge des frais de déplacement de Mohamed Sadiki et du résultat de ses missions. Si le parti de gauche ne conteste pas les déplacements réalisés par le maire au titre de son mandat électif.
« Il est vrai que l’on peut s’interroger sur les limites de l’efficacité, voire de l’effectivité des missions de Mohamed Sadiki », déclare un député de la FGD, qui s’interroge sur l’effet des activités du maire sur la capitale.
Partant du constat qu’il existe une volonté de revaloriser l’image du Maroc dans les événements internationaux, la FGD se pose des questions sur les coûts de ces déplacements incessants, leur pertinence et les critères retenus pour évaluer la performance individuelle de ceux qui y prennent part.
«L’efficacité de ces missions et leur contrecoup financier apparaissent comme un enjeu particulièrement important. Tout d’abord, la qualité, l’influence et de la crédibilité de ces déplacements de représentation ne sont pas caractérisées» affirme Omar El Hyani, député FGD, qui ajoute que la logique de la représentation implique en effet que le maire se doit de se montrer performant à exercer de façon satisfaisante son mandat représentatif dans ses différentes dimensions, or, la plupart des voyages de M. Sadiki s’apparentent à des missions de complaisance, dénonce Omar El Hyani.
La question de la rémunération des missions avait été soulevée cette année au travers d’une polémique autour du cumul de rémunérations de l’ancienne parlementaire Amina Maielainine, qui a été au centre d’un scandale moral à la suite de la diffusion de ses photos, sans voile, dans la capitale française, Paris.