Le président d’Ennahdha et président du Parlement tunisien, dont les travaux sont suspendus, Rached Ghannouchi a exprimé ses dispositions à démissionner de la présidence de l’Assemblée, si le règlement de la crise politique repose sur sa décision.
Dans un entretien avec le Journal Assabah, dans son édition de ce mardi 9 novembre, il a indiqué : «si la solution est dans ma démission, je ne tarderai pas à l’annoncer et je me retirerai de la présidence de l’Assemblée…la fonction est passagère et je ne suis pas né président du Parlement».
Il a, néanmoins, fait constater : «Pourquoi voudraient-ils que le président de l’Assemblée se rétracte, sans les autres positions de souveraineté, la conscience démocratique la plus élémentaire repose sur le refus de ce modèle procédural qui appartient au monde du despotisme», a-t-il souligné, en allusion au décret-loi n’117.
Ghannouchi a considéré que la Tunisie est devant un dilemme : «Soit le président revient sur ses exceptions, soit c’est la poursuite de la crise, qui sera tranchée par l’équilibre des forces lors d’élections anticipées».
M. Ghannouchi considère que «la scène est divisée et a besoin d’un discours qui unit les Tunisiens, et développe le capital de l’unité nationale, maintenant que l’on entend un discours clivant, qui qualifie une large partie du peuple et des opposants par des qualificatifs animaliers, et comme traitres et ennemis, jusqu’à arriver au discours d’incitation et d’assainissement, et à l’appel à la guerre civile».
Et de poursuivre à l’adresse du chef de l’Etat : «Votre devoir est de rassurer le peuple, notamment, vos opposants, de les traiter, en tant que citoyens, en étant le président de tous, la volonté du peuple est multiple et personne n’est en mesure de l’incarner à lui seul».






