La Royal Air Maroc (RAM) a qualifié d' »allégations mensongères » les informations diffusées lors de l’ émission « Pièces à conviction » de la chaîne de télévision France 3, sur ses processus de sélection de pilotes, apportant ainsi un « démenti catégorique » à ces informations jugées « diffamatoires ».
Dans un extrait de cette émission qui portait sur le thème de la formation, on voit une femme, responsable de la formation de « pay to fly » parler à un jeune pilote en lui proposant notamment la RAM.
« Nous avons un programme de 500 heures vols en provenance du Maroc et à destination du Maroc, nous avons déjà trois pilotes là-bas et nous espérons avoir plus, et le prix est de 62.500 euros », lui explique cette représentante qui lui précise que la RAM n’exige aucune évaluation ».
Selon la RAM, les propos de cette responsable d’un cabinet lituanien, sont « mensongers », précisant au passage que la RAM « n’a jamais collaboré avec ledit cabinet ».
Tout en dénonçant ces propos, la RAM indique, dans un communiqué rendu public lundi, qu’elle a saisi les autorités judiciaires compétentes, eu regard au préjudice subi.
La compagnie nationale qui dit ne faire » aucun compromis sur la sécurité de ses passagers », souligne que durant toute leur formation, les pilotes marocains et étrangers sont encadrés par des commandants de bord instructeurs qui totalisent chacun plus de 10.000 heures de vol et répondent aux plus hauts standards d’exigence au niveau mondial.
Dans son communiqué, la RAM ne parle pas des 62.500 euros exigés pour tout pilote en quête de formation, comme cela a été rapporté dans le reportage diffusé le 23 mars dernier. Elle se contente d’affirmer que la formation des pilotes étrangers par Royal Air Maroc n’a aucune vocation commerciale, mais s’inscrit plutôt dans la dynamique de mettre à profit son expertise et ses infrastructures de premier plan au service d’une formation qualifiante.
Selon cette émission, ce procédé « pay to fly » serait légal, citant même une autre compagnie vietnamienne qui, elle, exige 85.000 euros avec à la clé, un contrat de trois ans en tant que co-pilote. Toutefois, note l’émission, cette méthode poserait des risques, rappelant, à cet égard, l’acte suicidaire d’Andreas Lubitz, le copilote allemand qui a précipité son avion sur les Alpes.






