Le torchon continue de brûler entre le gouvernement marocain et les Etats-Unis à la suite du dernier rapport du Département d’état sur les droits de l’homme dans le royaume.
Ce mardi, c’était au tour du ministre de la Justice et des libertés publiques, Mustapha Ramid de s’en prendre à Washington en affirmant que ledit rapport parle de dépassements qui n’existent pas, insistant que les Etats-Unis ne sont pas qualifiés pour demander des comptes au Maroc dans ce domaine.
Ramid qui s’exprimait mardi lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, répondait ainsi à une question sur les nombreuses critiques des organisations des droits de l’homme à l’égard de la situation des droits de l’homme. Selon le ministre, le royaume aspire à promouvoir les droits de l’homme non sans reconnaître l’existence de lacunes. Cependant, a-t-il déploré, « nombreux sont les milieux étrangers qui s’obstinent à ne pas reconnaître que le Maroc d’aujourd’hui est différent de celui d’hier ».
Il a, fait état de contacts entrepris avec Amnesty international et autres ONG des droits de l’homme, qualifiant ces contacts de « positifs ». Le ministre a, à cet égard, appelé les ONG marocaines à ne pas s’empresser à faire siennes les critiques des milieux étranger qui visent à « nuire au Maroc ».
Les propos du ministre ont été soutenus par la députée de son parti le PJD, Amina Maael Ainine qui a pointé du doigt plusieurs droithommistes marocains qui contribuent, selon elle, à ternir l’image du Maroc étant donné que la plupart de ces rapports internationaux se basent sur des données fournies par des ONG et la presse nationales. Ce à quoi, lui a répondu le député du PAM Abdellatif Ouahbi en martelant qu’il est du droit des militants et du peuple entier de se soulever contre les violations des droits de l’homme et la répression, et qu’il appartient au gouvernement d’y remédier au lieu de poursuivre la répression, et également de présenter des éclaircissements aux marocains au sujet des résultats du rapport américain.
A rappeler que les autorités marocaines avaient qualifié de « véritablement scandaleux », le dernier rapport du Département d’État sur les Droits de l’Homme au Maroc, un rapport qui, selon le ministère de l’Intérieur, passe de l’approximation de l’information à son invention pure et simple et de l’appréciation erronée au ‘’mensonge’’ caractérisé.