Le ministère de l’Intérieur français organise, ce lundi 29 août, une journée de travail au plus haut niveau sur l’Islam à laquelle prendront part une cinquantaine de personnalités et au cours de laquelle devrait être annoncée la dissolution de la «Fondation pour les œuvres de l’islam» et la création d’une nouvelle «Fondation pour l’islam de France». Son objet ne sera plus le financement du culte. Elle devient une institution d’accompagnement et de soutien de l’Etat à la deuxième religion de France, une sorte de «pont entre la République et les musulmans de France» assure Bernard Cazeneuve dans une interview à La Croix ce 29 août.
La fondation devra œuvrer sur le plan culturel -et non pas cultuel- à la promotion d’un islam modéré, made in France, en diffusant, notamment à l’université, dans l’enseignement mais aussi au sein du monde musulman, une connaissance approfondie de cette religion. L’idée maîtresse est de ne plus laisser aux seuls salafistes, le monopole de l’initiation grand public à la religion ou la définition de la «bonne» façon de le pratiquer.
Jean-Pierre Chevènement, 71 ans, pressenti pour présider la nouvelle Fondation, a déclaré à ce propos: «Le défi, c’est de faire en sorte qu’il y ait un islam républicain. Ce n’est pas évident. Je crois que c’est possible.»







