Le rapatriement des ressortissants marocains en situation irrégulière en Allemagne en particulier, et la politique migratoire, en général, ont été, ce mercredi, au centre d’un entretien téléphonique entre le roi Mohammed VI, et la chancelière Allemande Angela Merkel.
Selon un communiqué du Cabinet royal, le Maroc s’est engagé à optimiser et à rationaliser la gestion des flux migratoires.
Le chef de l »Etat a chargé le ministre de l’intérieur Mohamed Hassad et une équipe d’experts de ce département pour accélérer l’identification et le rapatriement des ressortissants marocains concernés par cette opération, précise le communiqué.
En juin dernier, la radio Dutch Welle (DW) avait fait état d’inquiétudes des autorités allemandes qui s’étaient plaints du rythme « très lent » d’expulsions de marocains en situation illégale en Allemagne, alors que du côté marocain on tente de coopérer.
Selon des statistiques du ministère allemand de l’Intérieur, seuls 35 expulsions ont eu lieu vers le Maroc et 25 vers l’Algérie, durant les premiers quatre mois de l’année en cours, contre 50 pour la Tunisie, soit le triple comparé à 2015.
En Allemagne, indique DW, la Police fédérale, les ministères de l’intérieur des Etats allemands et les centaines d’agents d’immigrations sont responsables de l’organisation et de la préparation des expulsions. La question donc est de savoir comment ce triangle complexe d’organisations fonctionne. Des noms des personnes concernées écrits de manière incorrecte, et l’échange de données compliqués figurent, selon la DW, parmi les sources d’erreur qui peuvent retarder la procédure d’expulsion. Ajouter à cela le fait que les expulsions se font par avion, avec les marocains expulsés qui ne peuvent effectuer le voyage retour qu’à bord de leur compagnie nationale la RAM. Comme dans de nombreux pays, le commandant de bord est le seul à décider si ’il accepte ou pas un expulsé surtout lorsqu’il fait preuve de résistance.