Dans son rapport annuel publié ce lundi, Amnesty International dénonce la restriction des droits fondamentaux dans le cadre des mesures prises pour lutter contre le terrorisme, en particulier l’état d’urgence, décidé après les attentats djihadistes du 13 novembre 2015 et prolongé depuis.
Selon l’ONG, « le risque est que la France s’habitue à ce que des droits, considérés comme acquis, soient remis en cause ».
De fin 2015 à fin 2016, « seules 0,3 % des mesures liées à l’état d’urgence ont débouché sur une enquête judiciaire pour faits de terrorisme ». En revanche, « ces assignations à résidence ont entrainé des pertes d’emploi ou la marginalisation de ces personnes », regrette la présidente d’Amnesty International France, Camille Blanc.
Dans ce même rapport, l’organisation dénonce également le comportement de certains dirigeants tel que Donald Trump, les accusant entre autres de tenir et propager des discours haineux diabolisant certains. Une rhétorique « toxique » qui rend le monde plus dangereux, estime l’ONG.
Dans son rapport on peut lire: » Les discours clivants de Donald Trump, Viktor Orban (Hongrie) , Recep Tayyip Erdogan (Turquie), Rodrigo Duterte (Philippines)… s’acharnent sur des groupes entiers de population, les désignent comme boucs émissaires et propagent l’idée selon laquelle certaines personnes sont moins « humaines » que d’autres », les premiers visés étant les réfugiés.
À noter qu’au total, Amnesty International l’ONG a dénombré 36 pays ayant « violé le droit international en renvoyant illégalement des réfugiés dans des pays où leurs droits étaient menacés ».