Selon le rapport, l’augmentation du taux de détention préventive demeure inquiétant.
Un total de 33.791 détenus a été placé en détention préventive au niveau des différents établissements carcéraux du Royaume à fin décembre 2017, soit 40,66 % de l’ensemble de la population carcérale, estimée à 83.102 détenus durant la même période de l’année, indique le rapport annuel sur la mise en œuvre de la politique pénale et l’amélioration du rendement du ministère public, au titre de l’année 2017.
Présenté par le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du ministère public, Mohamed Abdennabaoui, lors d’une rencontre d’information, tenue à Rabat, le rapport relève que ces détenus se répartissent sur les différentes juridictions, à savoir les tribunaux de première instance (5.654), soit 16,73 %, les Cours d’appel (26.154), soit 77,40 %, et la Cour de cassation (1.983), soit 5,87%.
Selon ce rapport, il ressort que la concentration des détenus placés en détention préventive s’est fixé à 77,4 % de l’ensemble des détenus, au niveau des Cours d’appel, précisant que cette situation s’explique par la concentration des détenus devant les instances judiciaires des Cours d’appel.
Malgré que le taux des détenus placés en détention préventive s’est fixé à 42% (entre 30.000 et 34.000 détenus) durant la période allant de 2012 jusqu’à décembre 2017, l’augmentation du taux de détention préventive reste l’un des défis majeurs qu’affronte la politique pénale au Maroc depuis plus de trois décennies, relève le rapport, mettant l’accent sur les efforts consentis pour réduire ce taux à 35 %, en tant qu’indice raisonnable du taux des détenus placés en détention préventive parmi l’ensemble de la population carcérale.






