Le Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC) a décidé d’adhérer à une cessation complète des hostilités sur l’ensemble du territoire national centrafricain.
Dans une déclaration publiée, suite à l’appel de Organisation de la conférence islamique (OCI) pour une cessation immédiate des hostilités, le chef du FPRC, Noureddine Adam, assure que son mouvement « s’engage à apporter sa contribution positive et sincère à la tenue des élections générales du 27 décembre 2015 »
Le responsable du FPRC, qui a exprimé ses « regrets pour les récents affrontements et les actes de frustration qui nous ont fait prêcher la partition pure et simple », assure que le Front s’est toujours battu pour « une République centrafricaine unie, indivisible, (…) qui accepte et protège tous ses enfants (…) Chrétiens, musulmans, animistes » ou autres.
La déclaration de Noureddine Amine, qui intervient au lendemain de ses entretiens avec l’Envoyé spécial du SG de I’OCI, Cheikh Tidiane Gadio à Njamena (Tchad), souligne que la crise de la RCA est politique et non confessionnelle, exhortant I’OCI à poursuivre ses efforts pour la réconciliation nationale en RCA.
Le Chef du FPRC appelle les futurs dirigeants centrafricains à se pencher sérieusement sur « le dossier de l’inclusion, du traitement équitable de toutes les communautés, de toutes les régions du pays, de toutes les confessions religieuses, de tous les experts et cadres du pays, sans distinction et sans ostracisme ».
Il souhaite voir s’installer « un gouvernement d’unité nationale, de réconciliation, de justice et de reconstruction (…) une assemblée nationale et un sénat reflétant toutes les sensibilités politiques », assure que son mouvement apportera sa contribution dans ce sens.
Après plusieurs années de violences inter-communautaires, les électeurs centrafricains doivent voter mercredi 30 décembre pour le premier tour de scrutins présidentiel et législatifs, sauf nouveau coup de théâtre.
Prévus le 27 décembre dans la foulée d’un référendum constitutionnel au déroulement passablement chaotique, ces scrutins ont été décalés de trois jours au tout dernier moment. Un report dû essentiellement aux retards d’acheminement logistique des bulletins de vote dans les zones reculées, à la tardive impression et distribution des cartes électorales et à une ultime formation express d’agents électoraux.