La République démocratique du Congo va recourir à un deuxième vaccin anti-Ebola dès la mi-octobre, a annoncé lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), accusée par Médecins sans frontières de « rationner » le vaccin des laboratoires Merck, le seul utilisé à ce jour contre l’épidémie qui a déjà fait plus de 2.100 morts.
Le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné dans un communiqué que « les autorités de RDC, en décidant de déployer le deuxième vaccin expérimental, ont une fois de plus fait preuve de leadership et de détermination »
L’OMS a précisé que ce deuxième vaccin expérimental, fabriqué par Johnson & Johnson et qui requiert l’administration de deux injections à 56 jours d’intervalle, sera administré à des populations à risque ciblées dans des régions de la RDC où il n’y a pas de transmission active du virus Ebola.
En juillet, l’OMS a élevé la menace Ebola en RDC au rang « d’urgence de santé publique de portée internationale ». L’épidémie déclarée en août 2018 est la deuxième plus grave de l’histoire, derrière celle qui a tué plus de 11.000 personnes en Guinée, Sierra Leone et au Libéria entre 2014 et 2016.
Très critiquée, notamment par Médecins sans frontières (MSF), pendant l’épidémie en Afrique de l’Ouest pour la lenteur de sa réaction et pour n’avoir pas mesuré l’ampleur de la crise avant qu’elle n’explose, l’OMS a depuis entrepris une profonde réforme de son fonctionnement. D’ailleurs, MSF accuse cette fois l’agence spécialisée de l’ONU de « rationner » le vaccin des laboratoires Merck, tout en relevant que « les raisons derrière ces restrictions restent obscures ».
« Trop peu de personnes à risques sont aujourd’hui protégées », ajoute dans un communiqué l’ONG dont les accusations sont rejetées par l’OMS.
Dans un communiqué parvenu lundi à l’AFP, le ministère de la Santé congolais note que l’Institut national des recherches biomédicales (INRB) a fait l’inventaire des candidats vaccins actuels. De tous, « le vaccin Jonshon& Jonshon possède plus de données scientifiques (…), il est non toxique et peut protéger ».






