Trois personnes- deux femmes et un bébé – ont été tuées lundi par l’explosion d’un engin artisanal au passage de leur charrette dans le nord du Burkina Faso, confronté à des attaques djihadistes meurtrières, a appris l’AFP de sources locales. «Une charrette» tirée par un âne «qui transportait des femmes a sauté sur un engin explosif, on dénombre trois morts, notamment deux femmes et un bébé», a expliqué à l’AFP un élu local ayant requis l’anonymat.
Le drame s’est produit sur l’axe Arbinda-Gorgadji, a précisé la même source, recensant «également un blessé parmi les victimes». Une autre personne a confirmé l’attaque et le bilan, précisant qu’il s’agissait de «personnes déplacées» fuyant la menace djihadiste. Le Burkina Faso, particulièrement dans les régions du nord et de l’est, est confronté à des attaques djihadistes qui ont fait plus de 1500 morts et contraint près de 1,5 million de personnes à fuir leur foyer depuis 2015.
Les attaques avec des engins explosifs improvisés qui se multiplient depuis 2018 ont coûté la vie à plus de 200 personnes – civils et militaires -, selon un décompte de l’AFP. Ces attaques sont souvent couplées à des embuscades.
Samedi et dimanche, des manifestations de colère de milliers de Burkinabè contre cette violence djihadiste ont eu lieu dans tout le pays, à l’appel de l’opposition et de la société civile.