Un troisième cas atteint du virus d’Ebola a été détecté mercredi, dans l’est de la République démocratique du Congo. Les deux premières victimes sont décédées. Face à l’épidémie qui commence à se propager, la région s’inquiète.
Goma, grande ville de l’est de la République démocratique de Congo a perdu un deuxième habitant ce mardi, atteint de la maladie d’Ebola. Le lendemain, un troisième patient touché par le virus est détecté. La population commence à craindre cette épidémie face à laquelle les professionnels de la santé luttent depuis un an.
Un responsable de la riposte à Ebola, a déclaré, sous couvert d’anonymat, à l’AFP que le troisième cas s’avère être une fillette, âgée d’à peine un an, du père de dix enfants, qui lui même est décédé (mercredi, vaincu par Ebola.
Depuis la déclaration de l’épidémie dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri le 1er août 2018, une première victime a été repérée le 14 juillet, cette dernière a succombé à la maladie. Le deuxième cas a rendu son dernier souffle la nuit du mardi 30 juillet. Suite à ces décès, le Dr Aruna Abedi a adressé un message à la population leur demandant de ne pas cacher les cas suspects. « Le centre de traitement n’est pas un mouroir, il faut amener le malade à temps » a-t-il insisté.
Quinze personnes ont été mises en quarantaine dans une localité riveraine du lac Kivu. C’est la première fois que des cas suspects d’Ebola ont été recensés dans cette province.
Selon les derniers chiffres publiés mercredi par les autorités, l’épidémie est déjà responsable de 1.803 morts. Depuis la déclaration de l’épidémie le 1er août 2018, aucun cas n’a été enregistré dans la capitale congolaise, Kinshasa, qui se situe à deux heures d’avion des principaux foyers d’infection. Cinq bateaux en provenance de Goma ont été immobilisés dans le port de Bukavu, de l’autre côté du lac Kivu, mercredi dernier avant midi, ce qui a amplifié l’inquiétude de la population.
« À Bukavu, il n’y a pas de cas d’Ebola, la population ne doit pas paniquer, mais doit se conformer aux normes hygiéniques en attendant le contrôle qui s’effectue dans les bateaux qui viennent de Goma », ont déclaré les autorités provinciales dans un communiqué. Il faut noter que les bateaux effectuent chaque jour, plusieurs rotations entre Goma et Bukavu (qui compte 1.5 million d’habitants), dont certains transportent jusqu’à 500 passagers, ainsi que des marchandises.
Le président de la Société civile du Sud-Kivu Jean-Chrysostome Kijana, estime que « la panique qui gagne Bukavu est fondée au vu des échanges commerciaux entre Bukavu et Goma à travers le lac Kivu ». Il demande aux autorités de prendre les choses plus au ‘’sérieux’’.