«La position américaine relative au Sahara doit être poursuivie et accompagnée» a déclaré le député français Bruno Fuchs.
Les États-Unis ont lancé le processus d’ouverture d’un consulat au Sahara, le 11 janvier, en présence de responsables américains de premier plan lors d’une cérémonie organisée dans la ville de Dakhla. Cet événement couronne la reconnaissance par Washington de la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud. Le 14 janvier, le député français du parti MoDem Bruno Fuchs a déclaré que «la position américaine relative au Sahara doit être poursuivie et accompagnée»
Il est certain que «le conflit du Sahara a suffisamment duré et qu’il faut lui mettre un terme». Comme il est certain que la position américaine de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara est «une très bonne initiative» et «un mouvement qui peut être vertueux et qui doit être poursuivi et accompagné» car il constitue «un pas très important vers la résolution de ce conflit», a indiqué le député MoDem Bruno Fuchs dans un entretien, le 14 janvier, avec l’agence MAP. Une allusion à l’Union européenne pour abonder dans le sens américain.
Aujourd’hui, «la France a une position qui est très voisine. Très proche en tout cas et souhaite l’inscrire dans une approche multilatérale», a-t-il souligné. «La France, dans toutes les expressions du Quai d’Orsay, est très, très proche du processus qui est proposé là, dans la mesure, effectivement, où il y a un processus d’autonomie proposé pour les populations sahraouies», a expliqué Bruno Fuchs, également membre de la commission des Affaires étrangères de la chambre basse, l’Assemblée nationale française.
«Aujourd’hui, il n’y a pas de grande divergence. La France continue de considérer le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme une solution juste, réaliste et durable pour résoudre le conflit du Sahara. Et le Maroc peut compter sur la France – qui le considère comme un partenaire extrêmement solide, fiable et de long terme – sur un grand nombre de sujets; ainsi que sur sa capacité à développer des processus d’autonomie», a déclaré le député français.
«La France a su intégrer des mouvements plus identitaires dans le cadre d’une même nation. Ce n’est donc pas surprenant que la France soit sur cette position évidemment très proche de la solution que prône le Maroc», a-t-il ajouté. Elle œuvre dans ce contexte pour que les grandes institutions du monde comme l’ONU et l’Union européenne reconnaissent, elles aussi, ce processus. Il a certes reconnu une certaine «frilosité reprochée à la France et à l’UE dans ce cadre juste dans l’expression mais dans la réalité on voit des coopérations permanentes».
«Chaque fois que j’aborde une question avec le Quai d’Orsay on me dit: consulte le Maroc, voit avec le Maroc, c’est le Maroc avec lequel on travaille en collaboration sur la question du renseignement, sur la question du terrorisme et du djihadisme», a-t-il confié. «On sait qu’on doit compter et on compte au quotidien sur le Maroc pour des tas de raisons». M. Fuchs s’est félicité par la même occasion de la collaboration permanente entre les services de renseignements marocains et français.
Bruno Fuchs a encensé, par ailleurs, «le rôle que joue le Maroc en Afrique dans le déploiement de la relation nord-sud-sud». «Pour cette raison-là, nous devons, avec le Maroc, développer et repenser la relation entre l’Europe, l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne», a plaidé le député français pour qui «le Maroc est le point pivot de cette relation».
Selon le député de la Majorité présidentielle, la décision américaine est «une façon de faire un pas très important envers la résolution du conflit du Sahara» et qui aura des conséquences positives sur une partie d’autres sujets. D’abord, sur la stabilité et la prospérité de la région sahélo-saharienne.
Le député français a conclu son propos en déclarant que «la reconnaissance par les États-Unis (de la marocanité du Sahara) est un point très important, une étape essentielle vers une pacification de la région, [appelée à être] une zone de prospérité plus importante».