Le chef du Gouvernement Abdelilah Benkirane est « dans tous ses états » suite à la manifestation contre le régime des retraites du dimanche dernier à Rabat, et les coupes opérées de manière « précoce » sur les cotisations.
Le chef du Gouvernement mais néanmoins dirigeant du Parti de la justice et du développement (PJD) a été pris au dépourvu, tout comme d’ailleurs les fonctionnaires, par cette coupe qu’il espérait devenir opérationnelle vers la fin d’octobre et non septembre à quelques jours du scrutin législatif de vendredi prochain.
Benkirane espérait ainsi que cette mesure qui s’inscrit dans le cadre de la réforme du régime des retraites- une mesure que lui-même reconnait être « impopulaire »- soit mise en oeuvre après les élections afin d’éviter de se mettre à dos les salariés soumis au régime du CIMR et partant, renforcer davantage un « vote sanction ». Mais, manque de pot, la trésorerie générale de l’Etat, faute de coordination peut-être, a cru nécessaire appliquer cette mesure à la fin du mois de septembre ce qui a mis en colère les salariés qui sont descendus dans la rue pour protester contre cette réforme au risque même de se faire tabasser par les forces de l’ordre car la manif n’était pas autorisée.
Barlamane.com a ainsi appris d’une source proche du PJD, que Abdelilah Benkirane ne sait plus où donner de la tête à cause des scandales financiers et sexuels ayant secoué dernièrement son parti, et à présent cette mesure, ce qui lui a valu de piquer une crise à la veille du scrutin législatif, car craignant, et il a raison, que ladite mesure aille grossir les rangs des anti-PJD et partant, réduire ses chances de rempiler.