Sur la place Saint-Pierre à Rome, le pape François a dénoncé aujourd’hui la politique des gouvernements qui « ferment leurs portes » aux migrants.
Appelant une nouvelle fois à l’ouverture des frontières, alors que la route des Balkans est fermée, le pape a longuement évoqué le sort de ceux qui « vivent une situation d’exil réelle et dramatique, loin de leur patrie, avec encore dans les yeux les ruines de leur maison, dans le coeur la peur et souvent la souffrance pour la perte de personnes chère ».
Dans une allusion au camp d’Idomeni, à la frontière entre la Grèce et la Macédoine, où quelque 12.000 personnes sont bloquées dans des conditions dramatiques, ils ajoute que ces réfugiés « sont là, à la frontière, car tant de portes et tant de cœurs sont fermés ».
« Comment est-il possible que tant de souffrances puissent s’abattre sur des hommes, des femmes et des enfants innocents ? », a encore demandé le pontife argentin, lui-même petit-fils d’immigrés.
Le chef de l’Eglise catholique a aussi rendu hommage aux nations et aux gouvernants « qui ouvrent leur cœur et ouvrent leurs portes ». Le 28 février, il avait déjà salué le « généreux secours » apporté aux migrants par la Grèce, souhaitant que les pays européens parviennent à « se distribuer équitablement les charges » de cet accueil.