Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a révélé que l’opération de régularisation fiscale volontaire a permis de déclarer plus de 127 milliards de dirhams, générant une contribution de six milliards de dirhams au Trésor public. Ce résultat constitue une avancée significative pour le financement de l’économie nationale.
Lors de la conférence de presse hebdomadaire tenue à l’issue du Conseil de gouvernement, M. Baitas a souligné que «cette opération a atteint plusieurs objectifs, notamment le renforcement de la confiance entre l’administration fiscale et les contribuables ainsi que la promotion de la conformité fiscale.» Cette mesure a également «fourni des ressources substantielles pour soutenir le secteur financier, améliorant ainsi sa capacité à répondre aux besoins de financement de l’économie nationale.»
Le porte-parole a par ailleurs annoncé une réduction du déficit budgétaire, passé à 4 % du PIB en 2024 contre 4,3 % en 2023. Cette amélioration s’explique par une hausse notable des recettes ordinaires, qui ont augmenté de 47,4 milliards de dirhams (+14,6 %), atteignant 371,6 milliards de dirhams.
Les recettes fiscales ont enregistré une progression significative de 35,9 milliards de dirhams (+13,6 %) par rapport à l’année précédente. Parmi les hausses notables, la taxe sur la valeur ajoutée a rapporté 12 milliards de dirhams supplémentaires (six milliards à l’importation et six milliards sur le marché intérieur), tandis que l’impôt sur le revenu a augmenté de neuf milliards de dirhams, et l’impôt sur les sociétés de 8 milliards de dirhams. Les taxes sur la consommation ont également progressé de 3,7 milliards de dirhams, accompagnées par des augmentations des droits d’enregistrement (+1,5 milliard de dirhams) et des droits de douane (+1,4 milliard de dirhams). Ces performances fiscales ont permis de compenser la hausse des dépenses globales, qui se sont accrues de 22,2 milliards de dirhams (+5,5 %) par rapport à 2023.
Concernant la lutte contre l’inflation, M. Baitas a rappelé que le gouvernement a alloué un soutien financier d’un milliard de dirhams pour subventionner divers produits alimentaires tels que les engrais, le blé, l’orge et les ovins. Par ailleurs, les subventions aux prix des produits de première nécessité ont atteint 25,4 milliards de dirhams.
Le gouvernement a également maintenu une dynamique d’investissement soutenue, avec des dépenses d’investissement en hausse de 5,3 milliards de dirhams (+4,7 %), atteignant 116 milliards de dirhams.
En matière sociale, une enveloppe de 13,8 milliards de dirhams a été consacrée à l’amélioration des rémunérations d’environ 1,027 million de fonctionnaires, notamment les médecins, les enseignants-chercheurs, les magistrats et les agents des secteurs de la santé et de la justice. En outre, «quatre milliards de dirhams ont été affectés au soutien de l’Office national de l’électricité tandis que le secteur des transports a également bénéficié d’un appui financier», a-t-on indiqué.
Enfin, M. Baitas a précisé que la dette publique s’est stabilisée à 69,5 % du PIB, mais les critiques sur une gestion rigoureuse des finances publiques persistent toujours.