Les pouvoirs publics accordent aujourd’hui la priorité à la sortie de la crise sanitaire et à l’activation des filets de sécurité destinés aux ménages et aux entreprises.
L’investissement public est ainsi appelé à jouer un rôle central dans ces programmes de relance. Selon la nouvelle édition du Moniteur des finances publiques, une hausse des investissements publics dans les pays avancés et les pays émergents contribuerait à relancer l’activité après le coup d’arrêt infligé par la crise, à la fois le plus grave et le plus brutal de l’histoire économique contemporaine.
« Une telle initiative permettrait en effet de créer des millions d’emplois directs à court terme et ouvrirait la voie à la création indirecte de millions d’emplois supplémentaires à plus long terme. Une augmentation de l’investissement public égale à 1 % du PIB renforcerait la confiance dans le redémarrage de l’activité et dynamiserait le PIB de 2,7 %, l’investissement privé de 10 % et l’emploi de 1,2 %, à condition que les projets retenus portent sur des investissements haute qualité et que les niveaux préexistants de dette publique et privée n’affaiblissent pas la réponse du secteur privé à cette relance », explique-t-on.
Selon le Moniteur des finances publiques, l’investissement public peut être un vecteur majeur de la reprise. Il est ainsi possible de créer entre 2 et 3 emplois directs pour chaque million de dollars investi dans des projets d’infrastructures traditionnelles, et entre 5 et 14 emplois directs pour chaque million de dollars investi dans la recherche et le développement, l’électricité verte et des bâtiments à haut rendement énergétique.
Pour que l’investissement crée des emplois dès aujourd’hui — quand ils sont les plus nécessaires — les pays doivent renforcer l’entretien des infrastructures, d’une manière sûre. Ils doivent aussi réexaminer et relancer certains projets prometteurs mis en attente du fait de la crise, accélérer le déploiement de projets déjà programmés pour les mener à leur terme d’ici à deux ans, et planifier de nouveaux projets en tenant compte des priorités définies pour l’après-crise.