Après l’annulation en catastrophe de la visite de la chancelière allemande Angela Merkel Alger pour cause de « bronchite » du président Bouteflika, les observateurs qui s’intéressent à l’Algérie attendaient cette visite du président iranien Hassan Rohani pour se faire une idée exacte de l’état de santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika qui a complètement disparu des écrans radar et dont on ignore complètement dans quel disposition physique et mentale il se trouve actuellement.
Au fait cette visite devait avoir lieu le 12 mars et tout le monde sait que le président Bouteflika n’est pas en mesure de recevoir un chef d’État étranger ou même de s’adonner à quelques activités que ce soit. L’annonce du report du voyage du président iranien et de la tournée qui devait le conduire dans trois pays Afrique du Sud l’Algérie Ouganda) aurait été un arrangement diplomatique entre Alger et Téhéran pour éviter aux autorités algériennes le très improbable exercice de justification suspecte qui n’aurait au final que confirmer la détérioration de l’état de santé du président algérien
L’argument du report pour « donner le temps nécessaire à la finalisation des modalités et formalités protocolaires de ces visites, ainsi qu’à la préparation des documents d’accords et mécanismes techniques relatifs à cette tournée africaine », ainsi que l’a expliqué Bahram Kassemi, est aussi saugrenu que suspect.
Une diplomatie aussi sérieuse que celle des Iraniens ne saurait se laisser prendre par le temps et commettre le péché de ne pas préparer une tournée aussi importante. Car comment se fait-il qu’une rencontre déjà arrêtée, donc préparée d’avance, soit reportée sous le fallacieux argument de « finalisation des modalités et formalités protocolaires » ?
Quand on connaît les relations d’amitié entre les deux pays, tout laisse croire en revanche que Téhéran a joué le jeu algérien à la demande de nos autorités et reporté la visite pour éviter une autre “bronchite” au président algérien.
Hélas, nous en sommes là aujourd’hui.






