La Commission des finances et du développement économique s’est réunie hier dans le but d’examiner et voter le projet de loi n°26.20 relatif au dépassement du plafond des emprunts extérieurs. A cette occasion, le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, a répondu à quelques questions des députés.
Interpellé sur les coûts associés au report des échéances de crédit par le député de la FGD (Fédération de la gauche démocratique), Omar Balafrej, le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, a souligné « qu’une réunion avec les banques est prévue ce week-end » afin de « trouver une solution adéquate à cette question ».
Le ministre a indiqué qu’il est en contact permanent avec les banques et qu’il y a actuellement « des problèmes de communication, technique et de solidarité » qui expliquent que les clients ont été surpris par le manque de transparence et de rigueur dans l’exécution du report des échéances. La question des intérêts de report des échéances bancaires, mesure prise par le Comité de veille économique, reste ainsi en suspens.
Selon le ministre, afin de sortir de cette crise, il faut miser sur une solidarité générale. « Une solidarité de tous les secteurs pour qu’on se relève en même temps. Il faut trouver la formule, sans pour autant trop en demander à certains, car on aura besoin de tout le monde pour que le redémarrage se fasse dans les meilleures conditions », a-t-il poursuivi. Les réponses du ministre restent vagues et n’expliquent, en aucun cas, la réticence des banques à financer les mesures du plan gouvernemental de soutien au secteur social et économique.
Rappelons que le département de la supervision de la banque centrale a adressé au GPBM (Groupement professionnel des banques du Maroc) une circulaire pour appeler les banques à faire preuve de souplesse et de transparence envers particuliers et entreprises. La banque centrale a pointé d’abord le flou relatif à la remise du tableau d’amortissement, effectuée à leur demande expresse à l’expiration de la période du report. Bank Al Maghrib a également relevé que les formulaires ayant servi de support pour les demandes de suspension des échéances ne renseignent pas suffisamment sur l’incidence financière de l’échéancier de crédit.