En première instance, trois accusés ayant avoué avoir participé au crime avaient été condamnés à la sentence capitale.
Le procès en appel des personnes poursuivis après la décapitation de deux jeunes touristes scandinaves au nom du groupe État islamique (EI) a repris, ce mercredi 9 octobre, après la condamnation à mort des trois accusés ayant avoué leur implication directe au crime.
Louisa Vesterager Jespersen, Danoise de 25 ans, et Maren Ueland, Norvégienne de 28 ans, avaient été atrocement assassinées en décembre 2018 alors qu’elles campaient au pied du mont Toubkal, dans le Haut-Atlas, à 80 km de Marrakech.
Outre les trois peines capitales, des verdicts allant de cinq ans d’emprisonnement à la perpétuité ont été prononcées le 18 juillet contre les hommes jugés pour «constitution de bande en vue de commettre des actes terroristes». Abdessamad Ejjoud, un marchand à la sauvette de 26 ans, a avoué avoir organisé le meurtre et avoir décapité une des victimes avec Younes Ouaziyad, un menuisier de 27 ans. Ce dernier a reconnu avoir ôté la vie à l’autre jeune fille, tandis que Rachid Afatti, 33 ans, documentait la scène par vidéo. Environ quinze jours avant l’assassinat, le trio avait diffusé une vidéo d’allégeance au groupe État islamique (EI) avec un quatrième homme, Abderrahim Khayali, 33 ans. Des images qui ont fait le tour des réseaux sociaux, comme celles de la décapitation. L’EI n’a jamais revendiqué l’assassinat.
La plupart des autres accusés ont démenti toute implication dans le double assassinat et toute visée de nature djihadiste, mais certains ont exprimé des idées absolument radicales. Parmi eux, Kevin Zoller Guervos, un Hispano-Suisse de 25 ans installé au Maroc après sa conversion à l’islam. Seul étranger du groupe, il a écopé de vingt ans de prison. Dans cette procédure mixte, et pour assurer le travail de justice, des droits de la traduction lui avait été fournis afin que ses paroles soient consignées. Il se fera assister gratuitement d’un interprète durant l’audience.






