L’annonce du rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Cuba à partir de ce vendredi 21 avril, aura certainement l’effet d’une bombe à Alger et dans les camps de Tindouf gérés par les séparatistes du Polisario.
Si la nouvelle a fait le tour du monde, à Alger et chez les séparatistes, c’est silence radio et pour cause: ils ont été pris de court, eux qui n’ont cessé de critiquer, voire d’ironiser sur la visite privée du souverain à Cuba « pays ennemi du Maroc » et grand soutien du Polisario.
En fait, le journaliste espagnol Ignacio Cembrero, connu pour son hostilité à l’égard du Maroc, avait tout, sauf « de bonnes intuitions ». Pas plus tard qu’il y a 4 jours, il avait publié sur le site algérien TSA, un article sous le titre « Donald Trump fait faux bond à Mohamed VI en Floride », dans lequel il avait évoqué la visite du souverain à Miami et avant à Cuba.
« Le roi Mohamed VI a parfois de bonnes intuitions, comme celle qui l’a poussé à solliciter en 2016 l’adhésion du Maroc à l’Union africaine, mais l’idée d’écourter ses vacances à Cuba pour être reçu par le président Donald Trump en Floride ne lui a pas réussi », avait écrit ce journaliste. Et de poursuivre plus loin, « même écourtées, les vacances royales à Cuba n’en finissent pas d’étonner les cercles diplomatiques qui suivent de près la politique étrangère du Maroc. La Havane n’a pas de relations diplomatiques avec Rabat et soutient fermement le Front Polisario, le mouvement qui prône l’indépendance du Sahara annexé par le Maroc en 1975, lors du départ de l’Espagne ».
« Le roi est un chef d’État et seule une rencontre avec son homologue cubain, Raúl Castro, qui détient lui aussi de très larges pouvoirs, aurait été vraiment significative, mais elle n’a pas eu lieu. Les médias cubains, tous entre les mains du pouvoir, ont ignoré la visite royale tout comme la grande majorité des habitants de La Havane qui n’étaient pas au courant », avait ajouté Cembrero selon lequel, « les autorités cubaines ont fait, en apparence, le strict minimum pour le roi et son entourage ».
Ce « strict minimum », c’était peut être une façon d' »endormir » les séparatistes du Polisario et leur mentor l’Algérie en attendant de les arroser avec cette douche froide qu’ils auront du mal à supporter demain samedi au réveil.
Le communiqué faisant état du rétablissement des relations diplomatiques avec Cuba, rompues depuis 1980, communiqué signé par les ambassadeurs du Maroc et de Cuba à l’ONU respectivement Omar Hilale et Anayansi Rodriguez Camejo, est on ne peut plus clair: le rétablissement de ces relations « reflète les intérêts des deux pays et été « guidé par la volonté mutuelle de développer des relations d’amitié et de coopération (…) ».
« Le roi Mohamed VI a parfois de bonnes intuitions, comme celle qui l’a poussé à solliciter en 2016 l’adhésion du Maroc à l’Union africaine », avait écrit le journaliste espagnol.
Le roi Mohamed VI a souvent de bonnes intuitions, comme celle de renouer même avec son « ennemi » Cuba au grand dam de l’Algérie et du Polisario, devrait-il ajouter cette fois-ci.