Variable d’ajustement dans les différents gouvernements, le département de la santé ne sera plus occupé par Anas Doukkali selon le schéma proposé. Sa position dans la hiérarchie de l’Exécutif s’est fortement fragilisée, alors que des événements sanitaires à forte portée médiatique ont terni son bilan.
Anas Doukali occupe un siège éjectable. Il le sait et c’est pourquoi il a annoncé, vendredi 4 octobre, quelques heures avant la session spéciale de son parti, son opposition au retrait du PPS du gouvernement. Côté bilan, force est de constater que celui de Doukkali s’affiche en demi-teinte. La polémique sur le marché annulé à la dernière minute portant sur 70 millions dirhams pour l’achat de 18 unités médicales, les performances du dispositif médical, la crise des étudiants : la santé n’a pas clairement gagné des galons sur le plan politique.
Le PPS, qui ne compte plus parmi les alliés du PJD à l’intérieur du gouvernement, incapable d’orienter les délibérations sur le remaniement, a choisi de quitter la baraque. Sauf que Anas Doukkali, lors de la session spéciale, tenue ce 4 octobre, compte annoncer son opposition à cette décision, confirmant les divergences d’intérêts et de points de vue qui se manifestent souvent de manière virulente au sein du PPS.
La négociation du remaniement ministériel se caractérise par sa complexité en raison du nombre de partis impliqués, de l’enjeu sous-jacent et de la difficile réconciliation des univers politiques en présence. Reste à savoir si le PPS campera sur sa décision de quitter l’appareil gouvernemental.






