Si l’on en croit le quotidien El Watan, le pouvoir algérien ferait face à un rejet de plus en plus massif de son texte de révision de la Constitution qu’il se prépare à faire voter. Il s’agit en fait de la troisième sous le règne d’Abdelaziz Bouteflika.
Le texte proposé au Parlement accentuerait ainsi les clivages, et aggraverait la crise politique tout en morcelant dangereusement la communauté nationale, pour ne citer qu’El Watan.
Censée solidifier le socle de l’Etat et de la nation sur des fondements démocratiques, manifestement, la Constitution remodelée divise gravement, estime le journal dans son édition électronique en affirmant que le système militaro-policier ne peut être réformé ni de l’intérieur ni par un ravalement de façade. ‘’Le salut réside dans un changement institutionnel profond, audacieux et inédit’’, tranchent vingt-trois signataires de la tribune d’aujourd’hui intitulée : «L’Algérie de demain ou l’indispensable changement institutionnel». Parmi lesquels, des militants du mouvement démocratique comme l’historique Ali-Yahia Abdennour, l’ancien chef du RCD, Saïd Sadi, et des anciens du Mouvement culturel berbère, et anciens militants de la guerre de Libération.
Ces signataires, issus d’horizons politiques divers, élargissent ainsi le «front du refus» de la Constitution qui prend un nouvel habillage. Boycottée par l’opposition parlementaire – le FFS, la coalition des partis islamistes –, sévèrement rejetée par le bloc d’opposition réuni sous la bannière de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), la loi fondamentale apparaît incontestablement comme un texte d’une «minorité» politique, écrit El Watan.
La communauté algérienne établie à l’étranger se sent, elle aussi, heurtée par une des dispositions de la Loi fondamentale. Elle fait d’eux des citoyens de «seconde zone» dès lors qu’elle consacre leur exclusion.






