Les négociations du Brexit vont démarrer lundi à Bruxelles avec un gouvernement britannique qui n’a pas encore passé l‘épreuve du vote de confiance au Parlement.
Mme May continuait en effet vendredi de négocier avec le parti nord-irlandais DUP pour s’assurer de son soutien lors de ce vote. Son Parti conservateur ne dispose plus en effet de la majorité absolue, avec seulement 317 sièges quand il lui en faudrait 326.
Si l’accord n’est pas encore finalisé, les deux parties ont trouvé un “large terrain d’entente” sur plusieurs questions clefs, a affirmé jeudi un haut responsable tory.
Le Parti libéral-démocrate, résolument pro-européen, a quant à lui appelé Mme May à former un comité pluripartite pour négocier le Brexit.
“Si le gouvernement ne peut même pas atteindre un accord avec le DUP, comment pourrait-il atteindre un accord avec l’UE?” s’interroge le député lib-dem Alistair Carmichael.
Le journal The Independent se demande lui si Bruxelles va prendre au sérieux un gouvernement qui vient d’essuyer un revers et n’est même pas encore assuré de durer.
“Ils se demandent, sans surprise, si nous sommes vraiment prêts pour lundi”, ajoute son éditorialiste John Rentoul.
La date de lundi a été confirmée jeudi par MM. Davis et Barnier, alors que Londres est supposé quitter l’UE fin mars 2019, soit deux ans après le déclenchement officiel de la procédure de sortie par Mme May, le 29 mars.
Les 27 ont finalisé leur préparatifs depuis le 22 mai, mais ils avaient accepté de laisser du temps au gouvernement britannique, après l’annonce des législatives anticipées.