Paris a appelé mercredi 25 août l’Algérie, qui a rompu la veille ses relations diplomatiques avec le Maroc, à revenir à une logique de «dialogue» dans l’intérêt de la «stabilité» au Maghreb.
«La France reste naturellement attachée à l’approfondissement des liens et au dialogue entre les pays de la région, pour en consolider la stabilité et la prospérité», a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. «L’Algérie et le Maroc sont deux pays amis et deux partenaires essentiels de la France», a-t-il également ajouté.
La France, ex-puissance coloniale, entretient elle aussi des relations compliquées avec l’Algérie. En avril, une visite du premier ministre français à Alger perçue comme un signe de réchauffement entre les deux pays, a été reportée sine die, officiellement pour cause sanitaire, mais pour raisons diplomatiques, selon des sources proches du dossier. Lors de la même période, le ministre du Travail et de la sécurité sociale algérien, Hachemi Djaâboub, a qualifié la France «d’ennemi éternel et traditionnel» de l’Algérie au cours d’une séance de questions orales au Sénat.
L’Algérie a annoncé mardi la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc voisin, après des mois de tensions marquée par une dérive du régime militaire confrontés à une situation intérieure brûlante. La reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël –accompagnée d’une reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur ce territoire — a avivé les tensions avec l’Algérie, qui cherche à bloquer la nomination d’Israël comme membre observateur au sein de l’Union africaine.