Le géant allemand de la construction automobile « Volkswagen » a annoncé, récemment, la rupture officielle de toutes les relations commerciales le liant au groupe privé algérien « Sovac » et ses filiales « Sovac Algérie », représentant de la marque allemande en Algérie et « Sovac production », chargée du montage des véhicules dans son usine, basée à « Relizane ».
L’opérateur allemand est, actuellement, à la recherche d’un opérateur alternatif aux ateliers de « Sovac Algérie » et à l’ensemble de son réseau sur le territoire de ce pays, qui ne sont plus en mesure d’assurer le service « après-vente » au profit des clients de la marque allemande en Algérie, notamment, ceux qui bénéficient encore de la garantie du constructeur et dont le parc roulant sous garantie a été estimé à 97.390 véhicules à fin janvier 2021 et 54.693 pour l’année 2022.
Les prémices de cette rupture, initiée par le groupe allemand, ont débuté au lendemain de la fermeture de l’usine « Sovac production » de Zelizane, suite à la condamnation par la justice algérienne, du patron du groupe « Sovac Algérie », Mourad Oulmi, à une peine de 10 ans de prison ferme et une amende de 8 millions de dinars pour blanchiment d’argent et incitation d’agents publics à exploiter leur influence.
Cet opérateur germanique avait fixé le 31 mars 2021, comme date de résiliation du contrat qui le liait à la société algérienne, tout en s’engageant à maintenir les employés, tous formes à ses marques qu’il commercialise en Afrique, plus particulièrement en Algérie, pour adopter par la suite, une nouvelle politique de commercialisation de ses voitures dans le continent, à travers le choix de la marque tchèque « Skoda » comme représentant continental du groupe au lieu de « Seat », basée en Algérie.
Cette décision, qui intervient à un moment où l’économie algérienne trouve de grandes difficultés à redresser sa croissance, risque de porter préjudice au secteur automobile, dont l’activité d’assemblage a été un véritable gouffre financier pour le pays et consacre l’image d’une instabilité économique régnante ne pouvant garantir la promotion d’une véritable activité d’importation ou de fabrication sur le sol algérien, capable de concurrencer le royaume, qui a réussi grâce au développement des différents écosystèmes, gravitant autour de cette activité, à devenir un acteur majeur sur l’échiquier mondial de l’automobile.