Fin juillet, le roi Mohammed VI avait déploré les «tensions» avec l’Algérie, invitant le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, «à faire prévaloir la sagesse» et à «œuvrer à l’unisson au développement des rapports» entre les deux pays.
Le journaliste français Jean-Marie Lemaire a qualifié «la décision du gouvernement algérien» de rompre ses relations diplomatiques avec le Royaume, d’«incompréhensive», rappelant à cet égard, le discours du roi Mohammed VI incitant à «rétablir les liens avec l’Algérie», qu’il considère un «pays frère» et aussi «l’aide proposée par le Maroc» à la suite des incendies en Kabylie.
Par ailleurs, Lemaire a précisé que l’Algérie «voit de mauvais œil» la reprise des relations entre le Maroc et Israël.
Le ministère marocain des affaires étrangères a regretté, lui, une décision «complétement injustifiée» de l’Algérie, en rejetant «les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent». «Le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée mais attendue – au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines», explique un communiqué diffusé le 24 août dans la soirée.
Le 17 août, le Haut conseil de sécurité (HCS), dirigé par le président algérien avait décidé de «revoir» les relations avec le Maroc, arguant que le Maroc est impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays, ayant fait au moins 90 morts, des explications fantaisistes qui ont provoqué l’étonnement dans les cercles diplomatiques.
En 2019 déjà, le roi Mohammed VI a appelé à ouvrir une «nouvelle page» dans les relations entre le Maroc et l’Algérie, dans un message de félicitations adressé au président algérien Abdelmadjid Tebboune lors de son élection. Dans cette missive, Mohammed VI a appelé à la «confiance mutuelle» et au «dialogue constructif», alors que les rapports entre les deux pays voisins sont rythmés par les évolutions que connaît la question du Sahara.