« Si tous les pays, dont l’Iran, la Russie, le Venezuela, les pays de l’Opep et les principaux producteurs, décident de geler la production, nous serons parmi eux ». L’affirmation est de Mohammed Ben Salmane, fils du roi d’Arabie Saoudite et vice prince héritier. S’exprimant ce vendredi 1er avril sur Bloomberg News, il a ajouté que « si quelqu’un décidait d’augmenter sa production, nous ne rejetterons alors aucune opportunité qui se présente ».
Ces déclarations interviennent avant la réunion des pays producteurs de brut (membres ou non de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole – Opep), prévue à Doha le 17 avril. leur objectif sera de tenter de stabiliser la production et de soutenir les prix du brut plombés par une surabondance de l’offre. Déjà, en février dernier, l’Arabie saoudite, le Qatar, le Venezuela et la Russie ont annoncé un accord pour ne plus augmenter leur production.
Grand rival de l’Arabie Saoudite, l’Iran s’est dit « prêt à participer » à la rencontre mais, selon le ministre russe de l’Énergie, Téhéran a émis le souhait d’être exempté de cette mesure de gel de la production, rapporte l’AFP, qui précise que le pays vient de faire son retour sur le marché mondial suite à la levée des sanctions liées à son programme nucléaire.
Un souhait qu’a rejeté le fils du roi Salmane sur Bloomberg, affirmant sur Bloomberg que l’Iran devait geler sa production « sans aucun doute ».
Pour rappel, Riyad a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran début janvier et les deux puissances régionales multiplient les bras de fer, notamment au sujet du pétrole, dont les cours ont ouvert en nette baisse à New York aujourd’hui, suite à ces propos du vice prince héritier saoudien, qui est aussi ministre de la Défense, second vice-Premier ministre et président du Conseil des affaires économiques et du développement. Il est notamment en charge de la politique pétrolière et économique du Royaume.