La position de la Zambie à l’égard du Sahara marocain est plus que jamais confuse. En effet, au lendemain de la publication par la MAP de l’information faisant état de la confirmation par ce pays du retrait de sa reconnaissance de la pseudo « rasd », déclaration faite le 9 juillet 2016 par le ministre zambien des affaires étrangères, Harry Kalaba, voila que son département publie, ce dimanche, un communiqué dans lequel il dément cette information.
« Le ministère des Affaires étrangères souhaite confirmer que, contrairement aux récentes informations parues dans les médias, la visite du Roi du Maroc n’a pas donné lieu au retrait de la reconnaissance par la Zambie de la République arabe sahraouie démocratique », précise le communiqué.
Le chef de la diplomatie zambienne a, en outre, rappelé que «la Zambie soutient les efforts des Nations Unies pour parvenir à une solution finale au différend régional sur le Sahara», soulignant que «la Zambie est effectivement désireuse de contribuer, de manière constructive, à ces efforts, à travers une position de neutralité ouverte sur les parties prenantes et maintenant un dialogue actif».
«Ainsi, je réaffirme la position de la Zambie», a déclaré M. Harry Kalaba, affirmant que son pays «considère que le retour du Maroc à l’Union africaine est une opportunité pour la famille continentale pour amener cette question qui n’a que trop duré vers une solution amiable dans l’esprit africain de consensus, de dialogue et de respect mutuel».
IL faut dire que durant les 12 derniers mois, le gouvernement dirigé par Edgar Lungu a adopté une attitude très confuse à l’égard de la question du Sahara marocain.
En effet, le 19 février 2016, le président Lungu avait annoncé que son pays allait reconnaître la pseudo « rasd », accusant le Maroc de coloniser une autre pays africain.
« Je souhaite vous assurer de nos appels incessants pour l’indépendance du peuple sahraoui », avait déclaré Lungu au représentant des séparatistes à Lusaka, Salam El-Mami.
En juillet 2016, Harry Kalaba avait annoncé à Rabat que son pays avait retiré cette reconnaissance.
Cependant, en janvier 2017, le chef de l’Etat zambien a rencontré à Lusaka le dirigeant des séparatistes et « président » de l’autoproclamée « sadr », Brahim Ghali auquel il a déclaré: « Nous sommes vraiment derrière les sahraouis pour l’émancipation de leur pays et de leur peuple », selon le Zambia Daily Mail, proche du gouvernement.
Le 25 février dernier, soit quelque jours après la visite royale dans ce pays, le chef de la diplomatie a fait sa déclaration à la MAP dans laquelle il dit réitérer celle faite le 9 juillet 2016 à Rabat.
Pour rappel, lors la visite du roi Mohammed VI dans ce pays, la première du genre, les deux pays ont conclu pas moins de 19 accords de coopération dans plusieurs domaines.