Il y a une diplomatie qui, chaque fois qu’elle trouve une sottise à dire sur le Maroc, ne la rate pas. On peut compter sur elle. De ce nombre celle que nous avons coutume ici d’appeler «la diplomatie de Tebboune», laquelle vient de nous donner encore une fois un témoignage, qui n’est que trop complet, de son intolérance, de son aigreur, et de la mesquinerie de ses procédés de discussion.
Dans un communiqué, l’agence officielle de presse algérienne APS, citant un communiqué de la diplomatie algérienne, a dénoncé «les pratiques belliqueuses», le «terrorisme d’Etat», «l’aventurisme que portent les visées expansionnistes», après une supposé bombardement qu’elle attribue au Maroc, au Sahara. Le communiqué algérien n’a pas précisé des détails sur cet événement mais Akram Kharief, patron du site spécialisé Mena défense, revient encore à la charge avec des informations sensationnelles.
Le «terrorisme d’État» c’est de financer et d’armer une milice accusée de nombreuses exactions contre l’humanité. Comble de ridicule, c’est que l’appareil algérien a poussé le Polisario à «rompre» tout contact avec le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez après un revirement de Madrid en faveur de la position marocaine sur la question du Sahara. Alger, principal soutien du Polisario, n’a pas digéré que le gouvernement espagnol affirme qu’il a fait ce «pas supplémentaire» afin de contribuer à la résolution du dossier qui s’éternise à cause des surenchères algériennes.
L’Algérie a perdu la raison depuis novembre 2020 après le déploiement de troupes marocaines à l’extrême sud du territoire pour déloger des attroupements criminels du Polisario qui bloquaient la seule route vers la Mauritanie.
Encore une fois, la diplomatie algérienne publie un communiqué qui ne se prête guère à l’expression de positions réfléchies et ne sert ordinairement que les seuls intérêts de la réclame d’un régime aux abois qui peine à rallier beaucoup de sympathies à la cause du Polisario.
L’Algérie sait qu’elle a perdu la partie. Les épithètes à effet ne sont que pour appâter la galerie. C’est toujours le même procédé qui consiste à entier la voix pour se donner à soi-même l’illusion de son importance, mais la communauté internationale n’est pas dupe des gesticulations algériennes. Tout de même des grossièretés ne sont pas des raisons, ni même des arguments à prendre en considération.