Le Maroc a découvert et détruit un total de 96.727 mines terrestres depuis le début de l’opération de déminage dans les provinces du Sud, en 1975, dont 49.325 mines antipersonnel et 20.543 restes explosifs de guerre, a affirmé le 26 novembre à Oslo l’ambassadeur du Maroc en Norvège, Lamia Radi.
Devant les participants à la quatrième conférence d’examen de la convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel (25-29 novembre), Lamia Radi a indiqué que «les Forces armées royales (FAR) ont entrepris des opérations de déminage depuis 1975 afin de réduire l’impact de tels dispositifs, lesquelles ont été renforcés en 2007 avec une campagne de dépollution à grande échelle».
La diplomate, qui conduit une délégation comprenant des représentants de l’état-major de la zone Sud des Forces armées royales (FAR) et du ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a fait savoir que, depuis 1975, ces efforts ont conduit à la dépollution d’une surface de 5560,92 km², faisant état de 96.727 mines terrestres, dont 49.325 mines antipersonnel et 20.543 restes de guerre découvertes et détruites.
Malgré ces efforts, le Maroc continue de déplorer les victimes de mines antipersonnel et de restes de guerre, a-t-elle souligné, précisant que depuis 1975 jusqu’au 31 octobre 2019, 2.670 victimes, dont 812 décès, ont été enregistrées dans les provinces du sud du Royaume.
A ce titre, elle a relevé que ces incidents sont essentiellement dus à des mines et à des pièges posés par le polisario, sans plans, ni repères.
Elle a, en revanche, expliqué que les Forces armées royales opèrent selon trois méthodes, à savoir l’élaboration d’un programme annuel de déminage à grande échelle visant à dépolluer les zones suspectes, précisant que, depuis 2007, 13 modules de déminage sont déployés tout au long de l’année.
Selon Mme Radi, il s’agit aussi de mettre en œuvre des activités de déminage accompagnant des projets socio-économiques menés dans les régions touchées par les mines antipersonnel et les vestiges de guerre. Ainsi, 165 détachements de déminage ont été déployés du 1er janvier au 31 octobre 2019.
Et tertio, a-t-elle poursuivi, une intervention ciblée, limitée dans le temps et dans l’espace, en cas d’incident ou à la demande urgente de la population civile, faisant état de 54 interventions menées en 2019.
Bien que non-signataire de la Convention d’Ottawa, le Maroc reste un acteur et un partenaire actif dans l’action anti-mines, relevant à ce titre que 84 activités ont été menées depuis 2012 par les différentes parties prenantes aux niveaux national et international.