L’ex-ministre de la défense espagnol, José Bono a salué le récent rapprochement de Madrid et de Rabat, affirmant que le Maroc est un partenaire essentiel.
Affichant jusqu’ici sa neutralité, l’Espagne a annoncé publiquement le 18 mars son soutien au plan d’autonomie marocain, qu’il considère désormais comme «la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend». Une position saluée par l’ancien ministre de la défense en Espagne et et l’ex-patron du contre-espionnage espagnol, José Bono.
«Je considère la décision du gouvernement espagnol comme très positive. J’avais moi-même déjà dit, il y a quelque temps, que cela devait être la seule manière de procéder pour résoudre un conflit qui doit être résolu pour le bien, avant tout, des citoyens, des Sahraouis», a-t-il déclaré dans une interview accordée à nos confrères du Le360.
«La formule qu’offre le Maroc pour résoudre le conflit est probablement la plus viable, la plus possible. Il est également nécessaire d’expliquer aux plus radicaux ce qui est possible et ce qui ne l’est pas. Et se battre pour quelque chose d’impossible relève, de mon point de vue, de l’absurde», a-t-il abondé, avant d’ajouter : «J’ai été responsable des services secrets en Espagne pendant deux ans, et bien que je ne puisse pas donner de détails, je ne mens pas si je dis que nous avons empêché des attentats terroristes avec des conséquences qui auraient été extrêmement graves en pertes humaines grâce aux services secrets marocains».
S’agissant des récentes évolutions relatives à l’affaire Pegasus, M. Bono assure : «Accuser sans preuves est en soi un délit. Accuser le Maroc d’espionner Pedro Sanchez est, partant, grave… Cela me semble complètement irresponsable. Il s’agit, qui plus est, du Maroc, un pays allié et ami».