A peine une semaine après l’historique retour du Maroc à l’Union Africaine (UA), les séparatistes du Polisario qui n’arrivent toujours pas à digérer ce retour qui constitue « une victoire » pour eux, brandissent déjà le spectre d’une reprise de la guerre contre le royaume.
« Toutes les options restent ouvertes » a déclaré à l’AFP le chef des séparatistes tout en en espérant une relance des négociations.
« Nous penchons toujours pour la voie pacifique » pour résoudre le conflit, a affirmé Brahim Ghali dans un entretien accordé à l’AFP à Tindouf, (sud-ouest de l’Algérie).
Mais tout en penchant pour la voie pacifique, le chef des séparatistes, insiste que « toutes les options restent ouvertes » allusion faite à une éventuelle reprise des armes, 26 ans après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu en 1991.
Selon lui, le retour du royaume à l’UA, après 33 ans d’absence, peut entraîner une ouverture diplomatique.
« Maintenant que le royaume marocain est membre de l’UA, il doit respecter les frontières internationales de la République sahraouie. Il doit également rechercher des solutions pacifiques. Nous espérons que le Maroc tiendra ses engagements », a déclaré Ghali selon lequel, « les atermoiements marocains et le fait que le Conseil de sécurité (de l’ONU) ne prenne pas ses responsabilités nous ont contraints à réfléchir aux différents moyens de recouvrer nos droits ».
Il s’en est pris, comme d’habitude, à la France qui est « malheureusement responsable du prolongement des souffrances du peuple sahraoui », estimant que ce pays « a entravé la mise en place du processus onusien.
Le chef des séparatistes dit espérer une relance des négociations sous l’impulsion du nouveau secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui « maîtrise le dossier sahraoui car il était responsable du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR). « Nous espérons qu’il aura le soutien nécessaire du Conseil de sécurité pour animer les négociations qui permettront l’autodétermination de notre peuple », ajoute-t-il.