Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar s’en est pris en des termes virulent aux récents propos du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, sur la question du Sahara marocain, soulignant qu’ils portent « atteinte au principe de l’impartialité de l’ONU et au droit international », non sans avertir qu’ils auront des « »répercussions concernant la position marocaine ».
Le chef de la diplomatie qui s’exprimait lors d’une réunion conjointe des Commission des affaires étrangères des deux Chambres au parlement, affirmé que le Maroc n’acceptera pas de tels dépassements qui auront des répercussions dans les prochaines semaines.
Selo, M. Mezouar, les propos de Ban Ki-moon lors de sa récente visite dans les camps de Tindouf et en Algérie, montrent qu’il a cédé au chantage exercé par les autres parties et ce, en totale violation des engagements et du principe d’impartialité que les Nation Unis est tenue d’observer.
Le SG de l’ONU est tenu de respecter les constantes faisant l’objet de consensus et d’observer la neutralité en vue de parvenir à une solution politique juste et acceptable, tout en prenant en considération la proposition marocaine d’autonomie, a-t-il martelé, avant d’accuser Ban Ki-moon se s’aligner sur la thèse des séparatistes.
La partialité de Ban Ki-Moon envers les autres parties s’est également illustrée à travers le choix du timing de la visite, a-t-il relevé, précisant que le Maroc avait proposé le mois de novembre 2015 comme date de cette visite, acceptée initialement par l’ONU, avant de se rétracter sous prétexte que l’agenda du SG ne le permettait pas.
Puis le Maroc avait proposé aussi le mois de janvier, cependant l’ONU s’est rétractée une nouvelle fois pour les même raisons, après avoir acceptée cette proposition.
La proposition du mois de mars comme date de visite par le SG a été rejetée par le Maroc en raison de l’agenda royal, mais le SG a insisté sur sa visite qu’il a répartie sur deux étapes malgré le refus du Maroc, a rappelé le ministre, expliquant que le refus du Maroc de répartir la visite est justifié par le fait qu’un rapport partiel sur le Sahara sera présenté au Conseil de sécurité en avril, chose que le Maroc rejette catégoriquement.
Autre fait reproché au SG de l’ONU, son silence sur la question des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, notamment les enlèvements ayant touché un grand nombre de femmes séquestrées à Tindouf, outre la question du recensement de la population des camps de Tindouf et les détournements depuis quatre décennies des aides humanitaires destinées aux séquestrés de Tindouf.
Pour leur part, les membres des deux Commissions des affaires étrangères ( majorité et opposition) ont condamné ces propos sans précédent et s’alignant sur la thèse du Polisario, tout en soulignant que toute solution outre que celle de la proposition marocaine d’autonomie exposera toute la région au danger.